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Synopsis

Miami fin des années 1970, Johnny Firpo un lieutenant de la marine américaine  doit démanteler un réseau de bookmaker véreux qui truquent les jeux sportifs et les jeux de casino. De plus la bande mafieuse pratique le chantage sur les commerces de la région. L’amiral O’Connors demande à Johnny de s’allier à Charlie Firpo ancien joueur de casino et parieur repenti devenu camionneur. Mais les tentatives d’approche de Johnny vis-à-vis de Charlie ne sont guère fructueuses…

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CRITIQUE

Petit historique Terence Hill et Bud Spencer même s’ils ont tourné dans le même film sans avoir de scène ensemble « Hannibal » peplum de 1959 et jouaient sous leur véritable patronyme à savoir Mario Girotti et Carlo Pedersoli, ont véritablement commencé à se côtoyer dans le western italien « Dieu pardonne…moi pas! » (1967) de Giuseppe Colizzi.

Mais ce n’est que 3 ans plus tard que va naître un sous genre le « western fayot » appellation due au plat de haricot qu’enfourne Terence Hill au tout début du western italien « On l’appelle Trinita… » (1970) de E.B Clucher pseudo de Enzo Barboni.

Si l’on sort encore les flingues dans ce film lors des productions suivantes ils seront mis au clou au profit des baffes, torgnoles, coups de pied au cul.
Et le duo Terence Hill, Bud Spencer devient le duo emblématique d’un cinéma de pur divertissement, bas du plafond, et à la morale niaiseuse, mais adaptée à un public familial et les enfants qui est le cœur de cible.

Le moteur comique outre le contraste de caractère du petit rusé et du gros ronchon qui alimente le buddy movie, réside dans le plaisir à voir des méchants recevoir des baffes et se faire castagner à longueur de film. Sans parler du décor qui dans les échauffourées, finit en ruine.

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Puis le western italien mort, le duo poursuit ses aventures soit aux Etat-Unis ou dans des îles avec trésor à la clef.
« Pair et impair » est donc un avatar de ces films d’aventures pour adolescents attardés (il y a toujours un adolescent attardé qui sommeille en chacun scénaristes producteurs et réalisateurs italiens l’ont bien compris).

10 films de ce genre seront tournés (le dernier en 1985) par les deux compères qui gagneront des fortunes. Une fois de plus le système du filon italien épuisera la recette en quelques années.

Rien à attendre d’intellectuel ni même d’intelligent dans ce film. Son unique but filmer de la baston avec humour si possible. parfois ça marche, parfois ça tombe un peu à côté. Les gnons tombent comme s’il en pleuvait, les verres se brisent et les bois éclatent. Le cahier des charges est respecté. Ainsi soit-il!

Ils se sont quand même mis à quatre pour écrire ça. Il faut bien ramasser le pognon quand il y en a.

C’est Sergio Corbucci qui a réalisé ce truc. L’immense auteur nihiliste de « Le Grand Silence » (« Il grande Silenzio« ) (1968) apprécié aussi pour « Django » (1966) fait une étrange et inattendue reconversion que le cinéphile regrette amèrement.

Guido et Maurizio De Angelis signent une musique disco insignifiante.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE 

Comment ne pas prendre une bagarre. A tout hasard donc la première avec poêle à fayot (tiens – tiens?) comme assommoir.

L’ANECDOTE

On ne dirait pas comme ça mais Carlo Pedersoli fut en sa jeunesse champion d’Italie de natation, le premier à descendre sous la barre des 1 minute sur 100 mètres nage libre.
On ne dirait pas comme ça mais Mario Girotti a suivi des cours de littérature et philosophie à Rome où il fait l’acteur pour payer ses études.

NOTE : 09/20

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