Synopsis

Maxwell Danforth  directeur de la CIA regarde regarde une video de l’assassinat de la femme d’un de ses agents nommé Fasset. Il est accompagné de son directeur de cabinet. L’assassinat de la femme de Fasset a été  commanditée il y a quelques années par Danforth. Fasset fait antichambre dans le bureau à côté. Le directeur malgré l’avis de son adjoint le fait entrer. Fasset explique qu’en menant son enquête sur l’assassinat de sa femme il est tombé fortuitement sur un réseau d’espionnage soviétique formé de personnes intégrées socialement et professionnellement sur la côte ouest du pays. Fasset demande à démasquer les espions par l’intermédiaire de John Tanner, un journaliste nationaliste, ami de ces hommes. Mais pour que ce dernier aide Fasset il faut le convaincre que ses amis sont des traîtres. Mission acceptée…

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CRITIQUE

Énorme déception.

Ce film est absolument invraisemblable. Et absolument mal écrit.

Rien ne tient vraiment debout pas même la réalisation d’un Sam Peckinpah à bout de souffle qui bâcle son dernier film.
Tout d’abord le réalisateur n’aimait pas le livre, et après une tentative de réécriture du scénario initial, le studio lui interdit de poursuivre ce travail et de se contenter du scénario de Ian Masters et Alan Sharp.
A mon avis le réalisateur malade, et fatigué a laissé filer le projet et tourné une série B en y voyant plus une opération financière que cinématographique.

Je m’attendais à un film d’espionnage où paranoïa et coups tordus (apparents dans le livre de Robert Ludlum) seraient les porte-drapeaux du film. Or de coups tordus il n’y en a qu’un exposé au début du film par l’assassinat de la femme de Fasset, et de paranoïa elle tourne très vite en rond et à vide parmi les amis invités de Tanner pendant le dit week-end.

Le film ne comporte aucun climax (point culminant de tension dans le récit), et la bataille rangée de nuit aux alentours de la propriété du héros est tellement mal réalisée qu’elle se regarde avec indifférence.

Durant ce fameux week-end les réactions des personnages sont tellement incompréhensibles (pourquoi cette bagarre dans la piscine?) que cela donne le sentiment d’un montage à la hâte (dont Sam Peckinpah ne devait pas avoir la mainmise dessus) sans porter attention à la moindre cohérence du récit.

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La réflexion sur les médias (ici la télévision) est inexistante. Je n’ai pas vu la moindre critique de quoi que ce soit sur la puissance du quatrième pouvoir. Montrer un journaliste interviewer et malmener un homme d’Etat n’est en rien une critique. C’est une platitude. « Network » de Sidney Lumet ou « Révélations » (1999) de Michel Mann sont autrement plus incisifs sur le sujet.
Je passe sur les ralentis inutiles et ridicules d’hommes plongeant dans une piscine.
Pour le coup le casting qui se croyait embarqué pour un grand film finit se trouve sous employé. Seule Meg Foster tire réellement les marrons du feu. Pourtant son personnage n’est pas forcément bien écrit pour autant. Son enlèvement est une énigme et n’apporte rien, si ce n’est une première scène d’action dans le film.
Même la musique de Lalo Schifrin est anecdotique. Vous dire l’état d’indifférence que l’on peut ressentir en voyant ce film.

Si vous vous voulez regarder du grand Sam Peckinpah mieux vaut voir « Coups de feu dans la sierra » (« Ride the high country« ) (1962) « Major Dundee » (1965) ou « La horde sauvage » (« The wild bunch« ) (1969).

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La fuite en camping car de deux couples amis de Tanner. Scène sans aucun enjeu, d’une platitude ahurissante

L’ANECDOTE

Sam Peckinpah a bâti sa légende sur très peu de films. Sa filmographie comporte 14 films. Ce sont avec les films de genre très définis les westerns et le film de guerre comme « Croix de fer » (« Iron cross« ) (1977) que le réalisateur a marqué le cinéma par des scènes ou la violence n’avait jamais été filmée avec autant de d’effets.

NOTE : 08/20

Video & Photo

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