ORDINARY DECENT CRIMINAL

Synopsis

Michael Lynch est un crack du braquage. Lui et sa bande accumulent les coups de plus en plus audacieux. Ce qui met en émoi la police qui subodore que ces méfaits sont dus à Lynch mais n’a pas la moindre preuve. Quand elle parvient à le coincer, Lynch use de l’intimidation sur le président du tribunal qui le fait relâcher pour manque de preuves. Après les vols de la banque national d’Irlande et un diamantaire, Lynch s’intéresse à une exposition du Caravage…

CRITIQUE

Libre adaptation de la vie du gangster légendaire en Irlande Martin Cahill (1949-1994) surnommé « The general ».

Gerard Stembridge en rajoute une louche faisant de ce gangster non pas un Robin des bois moderne (il ne partage qu’avec ses associés), mais un génie du braquage aux nerfs d’acier et à l’humour affûté. Un séducteur qui vit harmonieusement avec deux femmes (sa femme attitrée et sa belle sœur). Un audacieux qui fait ses coups plus pour la notoriété que pour l’argent.

De plus dans son scénario Stembridge ne va pas au bout de la destinée du bonhomme qui finit assassiné supposément par un tueur de l’IRA. IRA largement ridiculisée dans le film.

Thaddeus O’Sullivan et Gerard Stembridge, 2 ans après John Boorman qui avec « The General » (1998) avait réalisé un film réaliste sur les agissements du gangster, prennent le parti de la comédie. Les confrontations entre la police de Dublin débordée par l’inventivité du bandit ici nommé Michael Lynch, et la bande du susnommé sont assez jouissives même si elles sont assez peu réalistes.

La réalisation est alerte très influencée par les plans tape-à-l’œil de la publicité (Thaddeus O’Sullivan a fait ses classes dans la pub) de plus le montage nerveux parfois elliptique ajoute à la vivacité du récit.

Certaines scènes sont bel et bien ratées comme l’arrivée nocturne dans la cour intérieure de la diamanterie où les olibrius poussent des cris façon Tarzan. Où encore la fin du braquage de la banque avec des membres de L’IRA.

Kevin Spacey paradoxalement en fait des tonnes dans la sobriété ce qui est dommageable à l’appréciation générale du film.
Linda Fiorentino et Helen Baxendale sont sous employées jusqu’à une certaine scène à la morgue.
L’irlandais Colin Farrell en cette année 2000 débute au cinéma dans des petits rôles dont un pour ce film.
C’est Stephen Dillane en flic humilié qui s’en sort le mieux.

Le film est agréable à regarder, même s’il ne restera pas gravé dans la mémoire.

La musique de Damon Albarn accompagne agréablement par des sonorités pop les extravagances de ce bandit.