Synopsis
James Bond après avoir détruit un missile nouvelle génération à Cuba en utilisant un avion à réaction miniature rentre de mission au MI6. En Allemagne de l’est l’agent 009 déguisé en clown expire dans l’ambassade anglaise, après une course poursuite, un œuf de Fabergé à la main. Dans le bureau de M le ministre de la défense et le conservateur du British Muséum signalent à 007 que de faux œufs de Fabergé circulent. Ils ont entre leur main une réplique d’un œuf qui va être mis aux enchères à Sotheby’s. James Bond s’y rend et remarque qu’un certain Kamal Khan est très intéressé par l’œuf et qu’il n’hésite pas à surenchérir. L’agent secret fait monter les enchères et demande à voir de plus près l’œuf. Sous le nez de tous il subtilise le vrai pour le faux. Le bras de fer continue entre Bond et Khan. Bond finit par céder. A la sortie de Sotheby’s il fait suivre Kamal Khan…
CRITIQUE
Cet épisode est un mélange de bonnes scènes parfois même mâtinées de merveilleux (l’attaque de la forteresse par des gymnastes du sexe dit « faible ») et du n’importe quoi (les gros plans la poitrine d’une technicienne de Q par un Bond obsédé sexuel, James Bond qui se maquille en clown à la perfection en moins de deux minutes, la traversée d’une étendue d’eau en crocodile à moteur, la montgolfière pilotée par Q et ornée de l’Union Jack…) Du too much qui gâche un peu le spectacle.
Les scènes d’action ont de la tenue.
La première avec le mini avion à réaction est frappante. La dernière toujours en avion avec le méchant aux commandes et 007 sur la carlingue est aussi une belle réussite.
Ce qui fait la réussite d’un James Bond c’est aussi l’écriture du méchant et l’interprétation du personnage.
Ici il y en a deux : un soviétique qui veut profiter de la suprématie militaire par les divisions blindées du Pacte de Varsovie contre celles des alliés et pariant sur la dégénérescence de ses derniers qui seront incapables de riposter.
Le second est un trafiquant de bijoux qui par intérêt s’allie au premier car dans l’opération il récupère les joyaux de Russie. Ces deux personnages sont bien caractérisés et aussi très bien interprétés.
Louis Jourdan est vraiment retors à souhait, et compose un des meilleurs méchants de la franchise.
La réalisation de John Glen est efficace surtout dans les scènes d’action. Pour les scènes de transition il est un chouïa à la peine, les scènes de lit étant particulièrement laborieuses.
Enfin après le désastreux soundtrack de Bill Conti de « Rien que pour vos yeux » (« For your eyes only« ) (1981), c’est John Barry que l’on rappelle pour remettre de l’ordre dans cette foiridon sonore. Résultat c’est à nouveau audible!
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attaque du retranchement de Kamel Khan par la troupe féminine d’Octopussy. Silence et souplesse sont à l’honneur… un peu gâchée par l’arrivée en montgolfière de 007.
L’ANECDOTE
Le mini avion à réaction du pré-générique est un modèle qui existait à l’époque. Un exemplaire avec ailes pliantes a été maquetté pour les besoins du film.