Synopsis

New York début des années 1970 Shaft est un détective privé. Ses indics lui signalent que deux types le recherchent. Puis c’est au tour du flic Vic Androzzi à vouloir des renseignements sur les hommes en question. Mais Shaft ne discute pas avec les flics d’autant plus s’ils sont blancs. C’est en arrivant devant l’immeuble de son bureau que Shaft s’aperçoit que les deux lascars sont déjà là. Shaft surprend les deux hommes. Une bagarre s’ensuit et l’un des deux est défenestré, l’autre finit par lui avouer que le mafieux noir local Bumpy Jonas veut le voir…

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CRITIQUE

Film emblématique de ce que l’on appelle communément la blaxploitation. Ce terme signifiant un film tourné par des noirs  pour un public avant tout noir dans les Etats-Unis des années 1970. Généralement ce sont de petites productions tournées par des studios indépendants. Les studios étant tenus par les blancs.

« Les nuits rouges de Harlem » est lui produit par un grand studio (la Metro Goldwin Mayer). La puissance en terme de couverture publicitaire, du nombre de salles lors de sa sortie, mais aussi une écriture scénaristique moins stéréotypée que les produits estampillés blaxploitation ainsi que les moyens financiers, ont fait de ce film un succès planétaire pour un genre ultra communautaire.

Contrairement aux autres productions les blancs n’ont pas tous le mauvais rôle. Même s’il s’agit de la lutte d’un mafieux noir qui engage un privé afin de lutter contre un mafieux italien.

Il s’agit cependant d’un polar tout ce qu’il y a de banal. Rien de sensationnel dans ce film si ce n’est la visite du Harlem des années 1970 qui a bien changé de nos jours.

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Après un début prometteur, dans lequel le détective noir ne s’en laisse pas compter ni par deux gangsters dont l’un finit défenestré ni par les flics blancs pas plus que par le parrain noir de Harlem. Cependant le film s’enlise rapidement dans une histoire de vendetta entre deux clans mafieux et un détective au milieu.

Les scénaristes mettent rapidement les charentaises et déroulent un film qui aurait mérité plus d’audace. Même si le fait d’être tourné par un metteur en scène noir et avec un héros noir était pour la MGM à l’époque une gageure.

Il n’en demeure pas moins qu’une critique sous-jacente des blancs est bel et bien présente. Sous entendus sexuels, doigt d’honneur à un automobiliste, taxi qui refuse d’embarquer le héros pour un client blanc…

Richard Roundtree fait le job avec ses cols roulés et sa dégaine de mauvais garçon.

Mais l’action est assez lente, et sur la fin téléphonée…

Inutile de dire que les femmes dans ce film valent moins que pas grand chose et que le machisme noir n’est pas une légende.

Reste la bande son signée Isaac Hayes au contenu sexuel très prononcé. Il est véritablement là, dans la musique funk, le coup de poing à l’estomac.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les premières images du film d’un Shaft qui déambule avec aisance dans son quartier de Harlem sur la musique de Isaac Hayes.

L’ANECDOTE

Isaac Hayes avait été auditionné pour le rôle de Shaft. Mais c’est Richard Roundtree qui a convaincu la production.
Il a été donc demandé à Isaac Hayes de composer la bande originale du film.

NOTE : 12/20

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