Synopsis
New York 1937, Katie Morosky est une étudiante juive qui milite au parti communiste, et tient des meetings pour soutenir le Front Populaire en Espagne et l’URSS qui s’est engagée dans le conflit contre Franco, Mussolini et Hitler. Elle étudie la littérature. Elle est séduite par un étudiant de sa classe, Hubbell Gardiner, qui a un certain talent plumitif. Après un meeting sur le campus, où elle a fait preuve d’un manque d’humour alors qu’elle avait réussi à intéresser l’assistance, Hubbell lui en fait la remarque…
CRITIQUE
Le film au travers de la romance tumultueuse d’une militante politique convaincue et d’un opportuniste carriériste, fait le portrait d’une Amérique blanche (pas un noir à l’horizon) dans un contexte politique tourmenté. (1937-1956).
Guerre d’Espagne, seconde guerre mondiale, maccarthysme, et guerre froide. Le couple Katie-Hubbell est balloté par les soubresauts de l’Histoire.
Katie est une lutteuse invétérée, tandis que Hubbell est soit indifférent aux évènements soit prêt à faire d’énormes concessions (notamment lorsqu’il est scénariste à Hollywood en pleine « chasse aux sorcières » maccarthyste).
Le film ne manque pas d’atout le premier étant Sydney Pollack, son réalisateur, qui s’est rarement trompé, et qui maîtrise parfaitement son film. Le second étant son couple vedette Barbra Streisand et Robert Redford.
Cependant ce film n’atteint pas les sommets que l’on pouvait espérer. Peut-être parce que les personnages ne changent pas physiquement alors que le film se déroule sur une vingtaine d’années.
Difficile de nous faire croire que Hubbell est un jeune étudiant d’une vingtaine d’années alors que Robert Redford a 36 ans. 31 pour Barbra Streisand.
Peut-être aussi parce que les évènements politiques en question ne sont qu’effleurés.
La musique de Marvin Hamlisch sera justement récompensée d’un Oscar ainsi que la chanson interprétée par Barbra Streisand.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Hubbell Gardiner scénariste à Hollywood devant son réalisateur menacé des foudres de la bande à MacCarthy, est prêt à tous les compromis (toutes les compromissions) sans discussion et à remanier les dialogues de son scénario.
L’ANECDOTE
Troisième collaboration entre Sydney Pollack et Robert Redford qui en comptera sept.