Synopsis

Paris, années 1990, 5 jeunes camés décident de braquer la pharmacie du père de l’un d’eux. Mais le pharmacien a prévenu la police et lorsque celle-ci intervient ça tourne au massacre. 4 morts du côté des agresseurs, 3 pour la police. Seule survivante la jeune femme qui dit se prénommer Nikita. Elle se révèle être une écorchée vive capable d’agresser quiconque physiquement. Condamnée à la prison à vie, elle est transférée dans un centre des services secrets, où on a décidé de canaliser son potentiel et d’en faire une tueuse professionnelle. C’est un certain Bob qui la prend sous son aile et la forme…

CRITIQUE

Début formidable du film de Luc Besson qui par son sens de l’image dépeint une violence urbaine nihiliste.

Tout aussi formidable, la formation de Nikita pour devenir une agent des services secrets, ainsi que la première mission dans le restaurant. Puis elle sort du centre pour retrouver la vie civile en tant qu’agent dormant.

Et patatras… le film sombre dans une mièvrerie incroyable!

Jean-Hugues Anglade échoit d’un rôle d’amoureux transi qui anéantit tout le travail précédent. Les dialogues qui jusque-là avaient de la tenue s’étiolent sous une plume fade et gnangnan. Un petit sursaut pour une scène dans une salle de bain d’un palace vénitien, puis le film vire au grand n’importe quoi avec l’apparition de Jean Reno en « nettoyeur ».

Tout cela est bien dommage car Anne Parillaud, alors muse de Luc Besson, a rencontré dans ce film le rôle de sa vie.
Dommage aussi pour la fantastique prestation de Tcheky Karyo ambigu et froid.

Le réalisateur gâche son film en introduisant une bluette improbable entre un caissier de supermarché et la tueuse.
Pire il finit son film sur une mission dont les ordres sont « de la mener en finesse » et les contre-ordres qui virent au nettoyage au gros calibre et à l’acide sans que l’on comprenne vraiment pourquoi ce revirement.
On comprend donc que la faiblesse du film est dans le scénario et les dialogues. Ce sera la faiblesse récurrente et irritante du cinéma de Luc Besson.

La musique dEric Serra n’a pas suffisamment de variations en fonction des situations. Très accrocheuse au tout début du film elle finit par devenir envahissante.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La première mission de Nikita qui met les nerfs à rude épreuve. Luc Besson sait filmer les scènes d’action.

L’ANECDOTE

rueducine.com-cesar11 nominations aux Césars, le film est en confrontation avec « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau. Résultat une seule statuette pour Anne Parillaud justement récompensée pour son rôle extraordinaire.

NOTE : 12/20

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