MR. MAJESTYK

Synopsis

Années 1970, dans le Colorado, Vince Majestyk doit récolter ses pastèques mures sur ses 65 hectares. Il recrute des ouviers agricoles mexicains en ville. Quand il arrive sur ses champs un certain Bobby Kopas, jeune ambitieux, a déjà placé des ramasseurs de pastèques sur ses terres. Majestyk ne veut pas de cette main d’oeuvre imposée. Le ton monte, Bobby Kopas s’empare d’un fusil. Majestyk le désarme séchement et remet Kopas dans sa voiture. Puis il vire la main d’oeuvre imposée. Quelques minutes plus tard alors que tout le monde s’affaire à la récolte, la police arrive et arrête Majestyk…

CRITIQUE

Bonne surprise!

Tout d’abord le scénario est signé Elmore Leonard est très bien écrit.
Il donne de l’épaisseur aux personnages. L’affrontement Charles Bronson -Al Lettieri est une vraie réussite sur le plan de l’écriture. Et le film est plus complexe qu’attendu.
De plus un thriller qui met en avant le monde des fermiers, de l’importance des récoltes n’est pas habituelle et plutôt rafraichaissante dans le domaine du thriller.

Richard Fleischer (1916-2006) est à ce moment un vétéran de la réalisation de film et possède une filmographie éloquente en matière de films populaires.
Ici il ne déroge pas et tourne un film de très bonne facture.

Nous ne sommes pas encore arrivés à l’époque durant laquelle Charles Bronson (1921-2003) devient sa propre caricature.
Cela viendra 10 ans plus tard.
Ici il est encore crédible en farmer ex militaire puis ex taulard qui replonge dans les ennuis. Il est encore physiquement suffisamment fringant pour tenir un tel rôle.

Le reste du casting n’est pas à la peine non plus. Al Lettieri (1928-1975) campe un méchant redoutable. Physiquement imposant mais aussi dangereux dans ses paroles. Il avalise l’adage qui dit que lorsque le méchant est réussi, le film est réussi.

Linda Cristal est superbe. Beauté sudaméricaine qui illumine le film.

Enfin la musique de Charles Bernstein est aussi une réussite à signaler. Certes il n’arrive pas à la hauteur d’un Roy Budd ou d’un Lalo Schifrin pour mettre la surmutipliée dans le film rien que par la musique, mais quand même, il signe une musique assez remarquable en osmose avec les images et notamment les scènes d’action.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La grosse poursuite en voiture à travers la sierra du Colorado. On se demande comment Majestyk ne se fait pas ejecter de la plateforme du pick-up tellement ça secoue!