Synopsis
San Francisco dans un poste de police Franck Bigelow marche d’un pas décidé vers le bureau des homicides. Il vient déclarer son propre meurtre. Le chef détective lui demande de raconter son histoire : Banning, Californie dans les années 1950, le notaire Frank Bigelow part en vacances pour 1 semaine à San Francisco. Il laisse Paula sa secrétaire et fiancée à Banning tenir la boutique. Celle-ci a des doutes sur les sentiments de Franck. Franck Bigelow s’installe dans un hôtel où une ambiance de fête a envahi les étages. En effet une convention de vendeurs-représentants vient de s’achever et avant de repartir chacun dans son Etat, ils arrosent copieusement l’événement. Le notaire peu sûr de ses sentiments avec Paula est facilement attiré par la gent féminine. Frank Bigelow se fait inviter par un des fêtards. Il les suit jusque dans un club de jazz…
CRITIQUE
Ce film a un fort potentiel qui n’a pas été exploré par les scénaristes et le réalisateur.
Le scénario est un peu confus par une accumulation de rebondissements et par trop de va-et-vient de la victime vers les supposés suspects.
La réalisation malgré quelques fulgurances remarquables est quand même dans son ensemble en deçà des possibilités du récit. Cela passe aussi par une photographie médiocre.
Certes elle utilise un des ressorts du film noir qu’est le flashback. Mais le récit se noie inutilement dans la multiplication des fausses vérités et fausses pistes.
De même la toute fin du film au poste de police n’est pas très réussie et frise le ridicule.
Dommage car l’interprétation de Edmon O’Brien est magistrale.
Dommage car l’interprétation de Edmon O’Brien est magistrale.
Avec un physique allant vers l’embonpoint du petit bourgeois, il arrive à tenir des scènes physiquement difficiles. Il représente à merveille un monsieur-tout-le-monde qui enquête avec ses petits moyens face à un complot sur fond de trafic.
Les personnages secondaires sont moins réussis que le personnage central.
La multiplication des méchants ou des personnages pas très nets dilue le récit et l’enquête.
De plus Pamela Britton n’est pas des meilleures interprètes qui soit. Son interprétation est irrégulière selon les scènes.
Enfin Dimitri Tiomkin a écrit une musique excellente dans ses partitions dramatiques, beaucoup moins à son avantage dans ses partitions à tendance comique.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Franck Bigelow sort de l’hôpital qui vient de confirmer son empoisonnement, dna sun désespoir immense, il se met à courir éperdument dans les rues de San Francisco. Scène frappante de vérité. Il semble que le tournage se soit fait sans figurants professionnels, les passants bousculés n’étant pas au courant du tournage.
L’ANECDOTE
Le film aura un remake réalisé par Annabel Jankel et Rick Morton avec Dennis Quaid, Meg Tyan et Charlotte Rampling en 1988 ayant le même titre. Mais l’histoire est complètement autre. Elle ne se situe plus à San Francisco mais dans un campus. Le héros est un professeur de littérature.