Synopsis

Monte Walsh et Chet Rollins de vieux cowboys reviennent d’un hiver de trappage avec quelques peux de bêtes à revendre. Mais l’argent va très vite venir à manquer et ils cherchent un ranch qui pourrait les embaucher. Mais le travail n’est plus ce qu’il était tous les ranchs des alentours ont été rachetés par un consortium qui n’a que faire des hommes leur préférant la rentabilité…

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CRITIQUE

Ce film est une chronique d’un ouest moribond voué au capitalisme galopant.

Les ranchers ne sont plus que des hommes aux mains de potentats nationaux, et les cowboys subissent la loi du marché de l’emploi. Il est grand temps pour eux, quand les articulations commencent à craquer et les dents à tomber, de se caser auprès d’une femme qui a un peu de biens.

Film au ton doux-amer sans véritable intrigue.
Ce western évoque la fin des grandes épopées à la « Chisum« . Les barbelés entourent les propriétés vidées de leurs ouvriers. Après les aventuriers qui ont repoussé les frontières, place aux financiers dans un monde bien défini. les prostituées qui avaient déjà quitté la ville car trop vieilles, ont bien du mal à boucler les fins de mois…

Pas de grandes chevauchées, pas de coups de revolvers intempestifs, les attaques de banque ont lieu hors champs. Reste les bagarres dans les saloons, et quelques chevaux à dresser.

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Le duo Lee Marvin-Jack Palance fonctionne à merveille. Ils arrivent à restituer par leur jeu subtil une amitié tellement ancienne qu’elle se suffit de peu de paroles et de quelques échanges de regards.
Jeanne Moreau joue les vedettes américaines dans un rôle de prostituée en retour d’âge.

a dernière demi-heure renoue avec ce que l’on peut appeler « une intrigue classique » dans le western. Monte Walsh poursuivant un assassin.

Excellente musique de John Barry.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Une nuit, Monte Walsh voit dans une rue de la ville un cheval non encore dressé. Il décide de le faire non sans mal et sans destruction. Énormes scènes de cascades.

L’ANECDOTE

William A. Fraker (1923-2010) a été le directeur de la photographie de 54 films parmi lesquels : « Rosemary’s baby » (1968) de Roman Polanski,  « Bullitt » (1968) de Peter Yates, « 1941 » (1979) de Steven Spielberg, « L’anti-gang » (« Sharky’s machine« ) de Burt Reynolds, « Wargames » (1983) de John Badham et « Tombstone » (1993) de George Pan Cosmatos. Il n’a tourné que 3 films dont « Monte Walsh » reste le plus remarquable.

NOTE : 13/20

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2 Comments

  1. Domtraski 20 juin 2021

    Ce film est une sorte de petit miracle car il est le premier de son réalisateur. Ancien directeur de la photographie William Fraker signe ici un pur chef-d'oeuvre. Ce qui frappe dès le début est l'intelligence et l'originalité des dialogues. Certes, la description de héros vieillissants, dépassés, anachroniques, rappelle d'autres westerns mais celui-ci se distingue par un ton d'une tristesse rarement vue ailleurs. Les ranchs ferment, les cow-boys se retrouvent au chômage, deviennent des bandits ou se reconvertissent en épiciers et la vue d'un saloon entièrement vide fait fuir Lee Marvin qui s'apprêtait à y entrer. Même les prostituées se retrouvent sans clientèle et doivent émigrer dans d'autres villes. Les paysages sont filmés avec des couleurs volontairement ternes, augmentant l'ambiance morose du film. Le duel final n'a rien de glorieux et est remporté au prix d'un acte de traîtrise. Les rapports entre Lee Marvin et Jeanne Moreau sont douloureusement émouvants et filmés avec une pudeur confondante . Tous les acteurs sont magistraux, Lee Marvin en tête, qui trouve ici l'un de ses plus beaux rôles des années 70. Il parvient à dompter un étalon dans une séquence hallucinante, jamais vue ni avant ni après ce film. La moitié de la ville est démolie, c'est d'ailleurs le moment le plus drôle et le plus jouissif de ce western, si riche qu'on ne peut le découvrir qu'en plusieurs fois. Magnifique musique de John Barry ("Amicalement votre").

  2. littlebigxav 20 juin 2021

    Merci pour ce commentaire passionné. Et merci pour votre visite sur rueducine.com, en espérant vous lire très bientôt.