Synopsis
Le film contient 20 segments: 1 « La bonne éducation« , 2 « La recommandation« , 3 « Le monstre« , 4 « Comme un père« , 5 « Rapt« , 6 « Le pauvre soldat« , 7 « Une vie de chien 8 « La journée d’un parlementaire« , 9 « Sur le sable« , 10 « Témoin volontaire« , 11 « Les deux orphelins« , 12 « L’embuscade« , 13 « La victime« , 14 « L’inauguration« , 15 « La muse« , 16 « On oublie vite« , 17 « La rue est à tout le monde« , 18 « L’opium du peuple« , 19 « Le Testament de Saint François d’Assise« , 20 « Le noble art« . Chacun développe une histoire satirique de quelques secondes à une dizaine de minutes sur le comportement des italiens des années 1960 dans tous les domaines (sentimental, éducatif, social, politique, religieux, économique, culturel…).
CRITIQUE
A cette époque Dino Risi était atteint par la grâce. Il tournait des films qui allaient passer au Panthéon du cinéma italien. L’année précédente il tournait « La marche sur Rome » et « Le fanfaron« .
Dino Risi qui est scénariste s’entoure de l’inévitable duo de scénaristes de la comédie à l’ italienne Age & Scarpelli, mais aussi d’Elio Petri qui a cette époque fait aussi ses débuts à la réalisation, d’Ettore Scola qui fera ses débuts à la réalisation l’année suivante et enfin de Ruggero Maccari prolifique scénariste des années 1950-1970. Tous tombent à bras raccourcis sur leurs concitoyens, leurs mesquineries, leurs bêtises, leurs méchancetés, leurs hypocrisies.
Personne n’échappe aux dents acérées de ces grands du cinéma italien qui sont les auteurs du plus grand cinéma au monde en ces années 1950-1970.
Pauvres, riches, truands, avocats, politiques, policiers, religieux, sportifs et même cinéastes! Les scénaristes et le réalisateur se posent en satiristes féroces et impitoyables, ils mordent à pleine dents. Cela fait mal et ça fait aussi beaucoup rire!
De plus Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman, s’en donnent à cœur joie n’hésitant pas utiliser toutes sortes de déguisements, de perruques, de maquillages, tout jouant avec les accents. Deux acteurs extraordinaires qui explorent chacun une dizaine de personnages! Du grand art.
La musique sautillante d’Armando Trovajoli agrémentée de quelques chansons légères nous rappelle à chaque instant qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Dans le dernier sketch « Le noble art » le dialogue entre un ancien boxeur reconverti dans la restauration balnéaire et un ami qui veut le pousser à remonter sur le ring pour se refaire financièrement. Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman sont irrésistibles.
L’ANECDOTE
Dino Risi accompagné de Mario Monicelli et Ettore Scola tournera en 1977 un film nommé « Les nouveaux monstres » (« I nuovi mostri« ). Le film sur la même base satirique s’attaquera aux italiens de la fin des années 1970.