Synopsis
Partout dans le monde des attentats frappent des entreprises en rapport avec la recherche sur l’atome. Les services secrets français demandent au commandant Theobald Dromard de prendre le dossier en main. On lui indique deux suspects : Un certain Bergourian qui va prendre le bateau pour Hong-Kong et une femme chinoise inconnue mais qui fréquente Bergourian. Dromard et le fidèle sergent Poussin prennent eux aussi le bateau pour Hong-Kong. A l’arrivée dans le port chinois, Bergourian est assassiné. La femme qui l’attendait disparaît. La piste semble perdue…
CRITIQUE
Tourné un an après « Les tontons flingueurs« , Georges Lautner reprend les aventures de ce personnage éminemment savoureux qu’est le commandant Dromard.
Agent secret fantasque « tricolore jusqu’au slip « comme aurait dit San-Antonio, à la formule grandiose : »il est toujours bon d’être en guerre contre l’Angleterre » et qui a une façon bien personnelle de manier le pistolet. Ses courses à pieds sont aussi particulières avec ses foulées de petits pas et ses virages en angle droit. Le personnage fume des barreaux de chaises commack qu’il sort à tout bout de champ de sa poche intérieure.
Autant dire tout de suite que l’intérêt majeur du film réside dans la distribution. Au premier rang de laquelle Paul Meurisse qui exulte dans ce rôle d’espions de comédie.
Dans cet opus il est entouré de Robert Dalban qui interprète depuis le précédent film « L’œil du monocle » (1962) le fidèle mais ronchon sergent Poussin. C’était Jacques Marin qui dans le premier film « Le monocle noir » (1961) jouait l’adjudant Trochu.
Après Bernard Blier puis Maurice Biraud, la guest star du film est Marcel Dalio qui joue un juif ancien de la légion étrangère et qui chante « J’irai revoir ma Normandie ».
Le film contient de bonne scène de comédie émaillées de scènes un peu longuettes comme la bataille rangée dans le restaurant, ou la poursuite dans les rues de Hong-Kong qui finit en chanson.
La réalisation de Georges Lautner insiste sur « le péril chinois », comme il le fera pour « Les barbouzes » (1964). C’est parfois lourdaud.
La musique de Michel Magne, d’inspiration jazz donne un vrai cachet au film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le sergent poussin qui ne supporte plus la cuisine chinoise prépare avec son hôte l’ancien légionnaire et maintenant boite à lettre des services secrets français, Elie Mayerfitsky, un somptueux coq au vin. Mais les hommes de Hui dynamitent la maison. Adieu le coq au vin. le sergent Poussin ne peut s’empêcher de pleurer son repas soufflé par l’explosion.
L’ANECDOTE
L’actrice anglaise Barbara Steele après un échec à Hollywood (elle quitta la production de « Les rôdeurs de la plaine » (« Flaming Star« ) (1960) de Don Siegel) et être rentrée en Europe, se tourne vers l’Italie où elle devient une égérie du film fantastique ou d’horreur. Il semblerait qu’entre Paul Meurisse et Barbara Steele l’ambiance fut plus que glaciale.