MON CHER ASSASSIN réintitulé : FOLIE MEURTRIÈRE
- Corrado Gaipa, George Hilton, Helga Linè, Lola Gaos, Marilù Tolo, Salvo Randone, Tullio Valli, William Berger
- Tonino Valerii
- Giallo, Policier
- 1972
- Mio caro assassino
- Italie, Espagne
- Franco Bucceri, José Gutiérrez Maesso, Roberto Leoni, Tonino Valerii
- Ennio Morricone
Synopsis
Environs de Rome années 1970, un homme a fait venir une pelleteuse afin de draguer un étang, mais le conducteur de la machine décapite l’homme et s’enfuit. L’inspecteur de police Luca Peretti est chargé de l’enquête. Très vite il remonte au conducteur de l’engin. Trouvé pendu: un assassinat maquillé en suicide. L’inspecteur Peretti re prend l’enquête au premier cadavre et apprend qu’il s’agit d’un enquêteur d’assurance qui travaillait sur le double meurtre de la petite Stefania Moroni et son père qui eut lieu quelques mois auparavant…
CRITIQUE
Nous avons là un film typique pour le genre du giallo: des morts en nombre, avec caméra subjective pour représenter l’assassin commettant des crimes sanglants dont un à la disqueuse électrique.
Des victimes apeurées souvent féminines, un soupçon d’érotisme (bien que dans ce cas il ne soit pas très ostentatoire) et une esthétique représentative du genre.
Tonino Valerii, maîtrise son récit, et joue avec nos nerfs comme il joue avec les miroirs.
Marilù Tolo est un peu sous employée et est clairement là pour la touche érotique.
Quant au peu connu George Hamilton il fait penser à un Franco Nero flegmatique.
La musique de Ennio Morricone est somptueuse de richesse. Que ce soit dans l’orchestration (musique cristalline, avec de fortes basses) ou dans l’interprétation (La voix de sa soprano fétiche du maestro Edda Dell’Orso chantant une berceuse est à tomber de ravissement).
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La première scène du meurtre par décapitation avec pelleteuse, spectaculaire!
L’ANECDOTE
Tonino Valerii (1934-2016) est plus célèbre pour ses westerns. Dont le fameux « Mon nom est personne » (« Il mio nomme è Nessuno« ) et sa fameuse musique signée Ennio Morricone, mais aussi « Le dernier jour de la colère » (« I giorni dell’ira« ) ou encore « Une raison pour vivre, une raison pour mourir » (« Una ragione per vivere, una per morire« ).