MOI, PETER SELLERS
- Charlize Theron, Emily Watson, Geoffrey Rush, John Lithgow, Miriam Margolyes, Peter Vaughan, Sonia Aquino, Stanley Tucci, Stephen Fry
- Stephen Hopkins
- Biographie, Drame
- 2004
- The life and death of Peter Sellers
- USA, Grande Bretagne
- Christopher Markus, Stephen McFeely
- Richard Hartley, standards des années 1960-1970
Synopsis
Peter Sellers gagne une certaine célébrité en Angleterre grâce au « Goon Show »de la BBC entre 1951 et 1960. Le cinéma britannique s’intéresse à lui et c’est avec une certaine frénésie qu’il tourne. Peter Sellers est marié et a deux enfants. Il est choyé par sa mère juive. Mais il doute et est dépressif. Il tente de séduire Sophia Loren mais celle-ci reste fidèle à son mari et producteur Carlo Ponti. De dépit il pousse sa femme au divorce. En 1963 il est appelé par Hollywood pour tourner sous la direction de Blake Edwards un rôle refusé par Peter Ustinov pour le film « La panthère rose » (« The pink panther« ). Il crée le personnage de l’inénarrable inspecteur Clouseau (de sûreté). C’est un triomphe…
CRITIQUE
Le problème de ce film, même s’il fait des révélations (mère castratrice, obsession des belles voitures, désir compulsif de séduire les belles femmes, autodestruction par la drogue) le spectateur reste quand même sur sa faim.
Car le personnage de Peter Sellers échappe à ce film.
Geoffrey Rush n’est pas responsable de ce demi-échec car son interprétation du personnage est confondante.
Les lacunes sont sûrement scénaristiques. Peut-être aurait-il mieux valu ne se focaliser que sur un aspect de la biographie de Peter Sellers sans embrasser tout sa vie artistique.
Le film contient quelques moments de vérité. Notamment la mort du père de Peter Sellers, et la relation d’amour-haine avec Blake Edwards qui l’enferme dans le rôle de l’inspecteur Clouseau tout en lui offrant le succès international qu’il recherche.
En revanche les passages avec Stanley Kubrick sont insuffisants et les motivations de l’un et l’autre pour travailler ensemble ne sont pas clairement définies.
Autre moment de vérité: l’échec cinglant qu’il a subi dans son désir de conquérir Sophia Loren dont il était éperdument amoureux.
Les rôles féminins ne sont pas sacrifiés au profit du personnage central même si les troisième et quatrième femmes passent à la trappe. Stephen Hopkins peut être taxé d’académisme mais est-il bien sûr qu’une mise en scène plus moderne fut plus efficace?
Le mystère Peter Sellers reste et restera, je pense, encore longtemps une belle énigme.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La jolie scène vers la fin du film où Blake Edwards un jour de neige vient proposer à Peter Sellers le film qui ne sera jamais tourné « La romance de la panthère rose ».
L’ANECDOTE
Le travail pour Geoffrey Rush fut rude: Il dut avec l’aide d’une coach « voix » travailler 40 voix différentes afin de rendre les différents rôles « radiophoniques ou cinématographiques », effectuées par le protéiforme Peter Sellers, crédibles.