Synopsis
après la mort d’un de leurs agents à Amsterdam, les services secrets britanniques contactent Modesty Blaise pour qu’elle protège une cargaison de diamants échangés contre du pétrole au cheikh Abu Tahir. Mais un génie du mal nommé Gabriel veut intercepter lui aussi ces diamants. Modesty Blaise fait appel à Willie Garvin un ami (amant?). Mais les coups tordus commencent à pleuvoir…
CRITIQUE
Catastrophe! Non pas tant sur la forme que sur le fond.
Etonnant de la part de Joseph Losey de se fourvoyer à ce point même si l’on comprend la démarche décalée du récit et du contre-pied aux films d’espionnage.
L’interprétation pâtit de ce parti pris si peu réaliste et très comic book malgré les grosses légumes Dirk Bogarde, Terence Stamp et Monica Vitti…
La photographie, signée Jack Hildyard et la musique de John Dankworth se tirent sans trop de mal (mais sans trop de génie non plus) du marasme général.
Le film est aussi un déballage de certaines œuvre de l’opart (art optique) provenant de Bridget Riley ou Victor Vasarely.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Modesty Blaise passe en un clignement d’œil (et ce n’est pas qu’une expression) de blonde en tenue de ville en brune en tenue d’amazone… Etrange et déroutant. On aurait aimé que cela fut mieux amené.
L’ANECDOTE
Monica Vitti tourne le film de Joseph Losey accompagnée de Michelangelo Antonioni qui lui donnait des indications sur son interprétation. Ce qui avait le don d’irriter Joseph Losey. Ce dernier demande (poliment) à Antonioni de rester à l’écart du tournage. Ce qui fut fait!