Synopsis
Washington année 2054, une organisation gouvernementale nommée « Précrime » a mis au point un système d’arrestation de criminel avant qu’ils n’assassinent. Ceci grâce à trois êtres humains appelés « Précogs » qui font des rêves prémonitoires. Ces rêves sont retranscris en images et en données qui vont permettre à des policiers d’élite, d’opérer une arrestation. Le chef de cette unité se nomme John Anderton. Avant que ce système ne soit appliqué sur l’ensemble du pays, un policier issu du ministère de la Justice, Danny Witwer est nommé pour chercher la faille de ce système…
CRITIQUE
Après l’insatisfaisant « A.I. intelligence artificielle » (2001), Steven Spielberg enchaîne avec un autre film de science fiction un peu mieux réussi.
« Minority report« , contrairement au film précédent, accroche le spectateur de bout en bout. L’imaginaire futuriste est assez saisissant et le polar est efficace.
Tout comme le passionnant sujet et les questions auxquelles répond le scénario. Peut-on arrêter une personne pour un crime qu’elle n’a pas commis même si elle en avait la ferme intention?
Le scénario en dépit de quelques minimes différences avec la nouvelle de Philip K. Dick (1928-1982) est fidèle à l’œuvre de l’écrivain. Les seules notables différences sont l’âge du héros, cinquante ans dans la nouvelle une belle trentaine d’années dans le film et la ville où se situe l’action. New York dans la nouvelle Washington dans le film.
La première collaboration entre le réalisateur et la méga star hollywoodienne Tom Cruise ne déçoit pas.
On pourra regretter des placements de produits un peu trop appuyés voire insistants.
Ainsi qu’une musique de John Williams assez brouillonne dont on ne retient au final que la 8ème symphonie de Franz Schubert.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
John Anderton pour échapper à la reconnaissance rétinienne devenue standardisée jusque dans les commerces, s’est fait transplanter de nouveaux yeux. La police de Précrime à ses trousses déploie des mini araignées robots chargées dans les immeubles d’effectuer les reconnaissances rétiniennes de tous les habitants. Afin de n’oublier personne, elles sont sensibles à la chaleur humaine. Même à une bulle d’air expirée par John Anderton dans une baignoire d’eau glacée… Très bonne scène orwellienne.
L’ANECDOTE
Immense succès international avec un ratio de 475% de rentabilité.