Synopsis
Aix-en-Provence début des années 1950, Noël Annequin agriculteur fait une piqûre fatale à sa femme qui le supplie de la tuer accablée par les souffrances que lui procure son cancer en phase terminale. Aussitôt le geste mortel effectué il va voir ses frères, deux grands bourgeois de la ville, qui lui déconseillent de se dénoncer comme meurtrier de sa femme. Mais l’enquête se dirige vers l’aide médicale. Et pour ne pas qu’elle soit accusée et emprisonnée injustement, Noël va voir le juge d’instruction et se dénonce…
CRITIQUE
Fernandel surprend son public avec ce film dramatique.
Même s’il avait tourné des drames de Marcel Pagnol il y avait dans ceux-ci des passages d’humour et de bonne humeur.
Ici il n’est question que de cynisme. Sans parler du premier quart d’heure franchement mélo.
On peut dire que dans ce registre, Fernandel alors comique français numéro 1 de l’époque, s’en tire mieux qu’avec les honneurs. Il est franchement bon.
Jeanne Moreau en est à son deuxième long métrage et obtient déjà un grand rôle.
Jacques Varennes et Philippe Nicaud jouent à merveille les bourgeois cyniques et sinistres.
Les dialogues de l’anticonformiste Henri Jeanson font mouche.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Lors des adieux à ses deux frères, Noël leur raconte qu’il est allé faire un tour en ville où il a rencontré beaucoup de monde et beaucoup parlé d’eux… Réjouissant.
L’ANECDOTE
Fernandel était fâché avec Henri Jeanson qui avait dit bien du mal à propos de son talent lors d’articles dans « Le Canard Enchaîné » dont il était un des rédacteurs. Il a donc fallu organiser les journées de travail de façon à ce que ces deux caractères ne se rencontrent pas sur le plateau.