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Synopsis

Paname années 1960, Edmond, Arthur et Rouquemoute ont l’intention de braquer un coffiot plein d’oseille. Au moins 12 briques!… Peut-être 20. Rouquemoute est chargé d’aller récupérer le matos pour forcer le coffiot. Il rapplique chez Gertrude la fourgue. Après lui avoir bonni que c’est pas de la quincaille, mais un Winter-Winter 53 qu’il va se farcir et qu’ça s’ouvre pas comme une boite de thon. Y a qu’une soluce pour en venir à bout : le nouveau bec à gaz qualifié. Seulement achtung! V’la t’y pas qu’la Gertrude elle en réclame une brique pour trois plombes de loc! Off course pas un n’est assez fourni pour casquer. Bref le coup tombe à la baille sauf si on on trouve un mécène. Le Edmond il se démonte pas parce qu’il connaît un gazier qui peut raquer la brique. Seulement voila, il ne faudra plus partager en 3 mais en 4. Il file dans un cabaret où Alphonse Maréchal dit « Le Malin » fait du plat à une greluche. Edmond narre à Alphonse les tenants et les aboutissants du braquo et dans la foulée annonce 100 briques dans le Winter-Winter. Nature, 100 briques ça fait gamberger…

CRITIQUE

Bon petit polar humoristique grâce au roman d’Alphonse Boudard.

Le scénario et les dialogues sont signés par deux cadors de l’écriture du polar populaire : Albert Simonin et Michel Audiard.

Mais le film déçoit dans sa deuxième partie. La vengeance que le personnage de Lino Ventura mène envers ses ex associés est frustrante car un peu hâtée. La vengeance envers Tonton (Pierre Brasseur) est menée à terme mais celle vis-à-vis des personnages de Arthur, Edmond et Rouquemoute est menée à la va vite et c’est un peu dommage.

Pierre Granier-Deferre qui en est à son deuxième long métrage fait preuve d’inventivité notamment à la toute fin du film où il reprend son générique du début avec des prisonniers en promenade.

La distribution des rôles est un chef d’œuvre.
Chaque acteur incarne à la perfection le personnage qu’il soit veule (Maurice Biraud), grande gueule (Georges Géret), lâche (Pierre Brasseur), petit arnaqueur (Charles Aznavour) ou salope intégrale (Irina Demick).
Même Daniel Ceccaldi en flic collant est impeccable.
Françoise Rosay reprend le rôle de fourgue à la langue bien pendue, qu’elle tenait déjà dans « Le cave se rebiffe » (1962) de Gilles Grangier.
Lino Ventura en malfrat atteint de scoumoune est dans son élément. Le rôle lui va comme un gant.

La bande originale à l’orgue Hammond du jazzman Jimmy Smith donne un relief particulier à ce film reconnaissable rien que par sa musique.

CCe film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Alphonse Le Malin après la proposition d’entrer dans le coup de l’effraction du Winter Winter 53, rumine le pour et le contre. Scène en voix off non dénuée d’humour.

L’ANECDOTE 

A sa sortie en salles le film est plutôt un échec. Il ne parvient pas à rassembler 1 million de spectateur en France. Pour un film avec Lino Ventura c’est inhabituel.

NOTE : 14/20

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