Synopsis
Région parisienne, Maxime est chef d’une entreprise d’ambulances. Il croule sous le travail et quelques soucis comptables. Mais surtout son couple bat sérieusement de l’aile. De passage à Bordeaux Olga, mère de Maxime qui loge dans un hôtel intervient nuitamment pour interrompre une scène de violence dans un couple. Mais ça dégénère et Olga se retrouve au commissariat en garde à vue. Maxime est contraint d’aller chercher sa mère à Bordeaux pour la ramener chez elle. Mais celle-ci lui fait faire un détour et ramasse au passage un petit enfant noir, Tiemoko, dont la mère « sans papiers » a confié la garde. Olga a l’intention de cacher le gamin aux autorités…
CRITIQUE
Film aux propos généreux (sur le thème des sans papiers et des clandestins) dans le cadre d’une relation fils-parents où l’on sent que dans peu d’années le fils deviendra le parent de ses parents.
Eric Besnard tente avec humanisme de faire le portrait d’un vieux couple qui s’aime tout en ayant du mal à se supporter et d’un fils spectateur dont le couple est bien plus menacé.
Fallait-il vraiment croiser ces deux thèmes? Telle restera la question après avoir vu le film. Pour ma part j’ai eu un peu le sentiment d’inabouti pour l’un ou pour l’autre des sujets. Et donc une petite frustration pour cet aspect du film.
Ce qui m’a réjoui c’est l’interprétation du duo Josiane Balasko-Gérard Jugnot qui se connaissent par cœur et ont su jouer un couple de retraités qui sent l’authenticité. Des vieux couples qui passent leur temps à se chicaner ou carrément s’engueuler sans pour autant pouvoir se passer l’un de l’autre, je pense que l’on en a tous vu un jour où l’autre.
La réalisation de Eric Besnard est d’une sagesse à toute épreuve c’est un peu trop lisse et surtout formaté pour le passage à la télévision.
Une des très bonne surprise du film est la musique de Christophe Julien qui fait penser au travail des musiciens italiens (je pense aux Trovajoli, Nicolai, Ortolani) où la mélodie est prépondérante et les thèmes variés.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Deux gendarmes viennent chez Olga et Jacques dénoncés de détenir un jeune clandestin chez eux. Olga monte dans une colère noire et menace les gendarmes avant de les mettre devant leur responsabilités humaines qu’elle estime supérieures à leurs responsabilités professionnelles.
L’ANECDOTE
Comme Olga dans le film, Josiane Balasko est engagée en faveur d’un meilleur accueil voire d’une intégration des immigrés dits « sans papiers » en France.