Synopsis

New York fin des années 1980. Deux hommes dans deux quartiers distincts sont assassinés, nus, sur leur lit une balle dans la nuque. L’inspecteur Keller et l’inspecteur Sherman s’unissent pour résoudre ces deux cas. Frank Keller traverse une mauvaise passe: sa femme s’est remariée avec un inspecteur de sa brigade. Il le vit très mal. Insomniaque il erre dans les bars et les rues de la ville, et au boulot cherche à se battre avec le nouveau mari de sa femme. Sherman et Keller s’aperçoivent que les défunts passaient des petites annonces sous forme de poème pour leur rencontres. Donc pas de doute le tueur est une tueuse. Il suffit de passer une annonce de faire la rencontre dans un bar, de relever les empreintes de les comparer avec celles trouvées sur les lieux du crime « et bingo! » comme dit Keller…

CRITIQUE

Très bon film policier.

Ce film est moins un polar qu’un drame sur les relations que peut avoir un flic de New York avec une femme. Sa façon de voir le danger et le crime rôder partout dans la ville, cette vie sans horaire, et tout son cortège d’horreurs que l’on ramène malgré soi à la maison.
Difficile de subir une telle charge émotionnelle pour une femme. Ainsi que la paranoïa ambiante autour d’un tueur en série.

L’enquête qui démarre vite, patine donc un peu au milieu du film qui se concentre sur les relations tumultueuses entre Franck et Helen.

Cependant on ne s’ennuie pas une seconde dans ce film racé grâce à un scénario remarquablement charpenté par le scénariste Richard Price qui a écrit le film de Martin Scorsese (« La couleur de l’argent« ) (« Color of money« ) (1986).

Le film bénéficie aussi d’un trio d’acteurs formidables. Avec tout d’abord la sensualité d’Ellen Barkin qui crève l’écran.
Al Pacino en flic aussi sur de lui dans sa vie professionnelle qu’il l’est peu dans sa vie privée est toujours grandiose.
Et enfin John Goodman vient contrebalancer le jeu nerveux de la star du film. C’est un très grand acteur.

Harold Becker s’avère un bon faiseur. Les ambiances nocturnes du film sont une grande réussite.

Bonne musique de Trevor Jones entrecoupée de la chanson « Sea of love » de Phil Phillips.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le défilé des femmes à la table du bar, superbement conclu après le départ d’Helen sur le plan d’une femme mûre restée au comptoir après son rendez-vous et qui a vu le manège de Frank avec toutes les femmes. Cela pince le cœur.

L’ANECDOTE

Al Pacino avait besoin de renouer avec un succès après l’échec cuisant du film de Hugh Hudson « Révolution » (« Revolution« ) (1985). Chose faite.

NOTE : 15/20

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