MARIE-CHANTAL CONTRE DR. KHA
- Akim Tamiroff, Antonio Passalia, Charles Denner, Francisco Rabal, Marie Laforêt, Roger Hanin, Serge Reggiani, Stéphane Audran
- Claude Chabrol
- Comédie, Espionnage
- 1964
- France, Italie, Espagne, Maroc
- Christian Yves, Claude Chabrol, Daniel Boulanger, Jacques Chazot
- Gregorio García Segura, Pierre Jansen
Synopsis
France années 1960, dans un train un homme profite du sommeil d’un autre pour l’assassiner et lui dérober un objet. Puis il se rend au wagon restaurant et s’installe à la table de deux jeunes personnes Marie-Chantal Froidevaux des Chatenets et son cousin Hubert. Après le dîner, le cousin Hubert s’éclipse. Kerrien, puisque c’est son nom, remet l’objet à Marie-Chantal en lui faisant promettre de le remettre à personne qu’à lui lorsqu’il le lui redemandera. Cet objet est un bijou en forme de tête de tigre bleue avec des yeux en rubis. Très vite autour de la charmante demoiselle tournent une volée d’espions internationaux…
CRITIQUE
Claude Chabrol pastiche le film d’espionnage et utilise le personnage créé par Jacques Chazot la très snob Marie-Chantal de Froidevaux des Chatenets, personnage qu’il avait créé pour briller en société sous formes d’histoires drolatiques et méchantes que sous les conseils de l’académicien Jacques Laurent il a publié sous le titre « Les carnets de Marie-Chantal ».
Claude Chabrol voit en ce personnage un vecteur de comédie de contrepoint pour le cinéma d’espionnage.
Si l’idée semblait plutôt bonne sur le papier, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances.
Certes les situations absurdes s’accumulent.
Certes les acteurs n’hésitent pas à jouer, en bons cabotins, les faux accents, Serge Reggiani, et Charles Denner en tête, qui en rajoutent dans la confrontation Est-Ouest. Nous sommes en pleine guerre froide un peu plus d’une année après la crise paroxystique des missiles à Cuba.
Certes Stéphane Audran est perverse à souhait.
Certes Claude Chabrol multiplie les clins d’yeux à Alfred Hitchcock et à James Bond.
Certes les dialogues de Daniel Boulanger sont souvent savoureux.
Certes Marie Laforêt est le personnage idéal.
Mais hélas le scénario n’est pas très développé. Et les situations sont trop répétitives. Il manque aussi au personnage principal le mordant des réparties du personnage de Jacques Chazot.
Le personnage de Francisco (Paco) Rabal est quant à lui trop terne pour intéresser le spectateur.
De plus le film souffre d’un budget limité malgré les extérieurs à Val d’Isère et Marrakech. Et un monument (la Menara) filmé d’un côté signifie un lieu, filmé d’un autre côté il représente un autre lieu.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’espionne Olga, ambiguë, rejoint Marie-Chantal dans sa chambre d’hôtel elle est habillée en homme. Claude Chabrol s’amuse avec sa muse Stéphane Audran.
L’ANECDOTE
Le film s’achève sur une promesse d’une suite. Promesse non tenue.