MAJORDOME (LE)
- Alan Rickman, Cuba Gooding Jr., Davis Oyelowo, Forest Whitaker, James Marsden, Jane Fonda, John Cusack, Lenny Kravitz, Liev Schreiber, Mariah Carey, Nelsan Ellis, Oprah Winfrey, Pernell Walker, Robin Williams, Terrance Howard
- Lee Daniels
- Biographie, Historique, Politique
- 2013
- The butler
- USA
- Danny Strong
- Rodrigo Leão
Synopsis
1926, Macon, Georgie, Etats-Unis, Cecil Gaines 7 ans, est un gamin qui travaille dans les champs de coton. Il assiste le même jour au viol de sa mère et au meurtre de son père par l’exploitant blanc du terrain agricole. Il est recueilli par la mère de l’assassin qui le forme en tant que serveur. Il finit par partir à 18 ans de cet environnement. Affamé il cambriole une pâtisserie d’un hôtel et se fait surprendre par le majordome noir de l’hôtel. Ce dernier le protège et lui apprend le métier…
CRITIQUE
Lee Daniels tente un film historique sur la condition noire des années 1920 jusqu’à l’élection de Barack Obama. Et échoue.
Son film est désincarné. Forest Whitaker erre dans le film comme spectateur des événements du début à la fin. Sûrement la faute à un scénario qui n’a pas su donner l’ampleur à un personnage principal pour ce genre de film. La faute aussi à un film qui s’étale trop dans le temps, et bâcle toutes les périodes qu’il traverse.
L’adage « qui trop embrasse, mal étreint » s’applique pleinement à ce « Majordome« .
Les émotions ont bien du mal à franchir l’écran, pour toucher le spectateur. Et les prouesses de jeu des acteurs aidées des maquillages ne suffisent pas pour emporter l’adhésion.
La fin se passe dans un pathos assez désagréable. Et dans une accélération historique subite et pour le coup surprenante qui donne une sensation de bâclage, de hâte d’en finir, qui nous fait passer des années Reagan à l’élection d’Obama en quasiment un claquement de doigt. Or entre temps les questions raciales aux Etats-Unis d’Amérique n’étaient pas réglées comme par exemple des quartiers de L.A. à feu et à sang en 1992, ou les flics à la détente facile envers la population noire…
Le film est paradoxalement trop long… et trop court!
Il se regarde avec une grande distanciation voire une certaine froideur.
La musique de Rodrigo Leão n’apporte pas non plus de puissance aux images ou de lyrisme. Flop!
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le tête à tête du majordome avec Ronald Reagan qui lui fait part de se sentir du mauvais coté de la barrière par sa politique pro Afrique du Sud alors que la politique d’apartheid sévit et que Nelson Mandela croupit toujours dans les geôles.
L’ANECDOTE
Lee Daniels s’est fait connaître du grand public par un film précédent « Paperboy » (2012). Des scènes ont fait scandale notamment lors de sa projection au festival de Cannes.