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Synopsis

Arènes de Vérone début des années 1970, un orchestre répète un futur concert. Parmi les musiciens Niccolo Vivaldi, violoncelliste. Il a un énorme problème : personne ne se rappelle de son nom. Parfois même on ne le voit pas! Il offre une cigarette à ses confrères violoncellistes, mais celui qui a le briquet ne lei allume pas la sienne. Niccolo comprend bien que cela induit le fait qu’il stagne dans sa carrière. Il devrait être premier violoncelliste dans l’orchestre, mais on ne pense pas à lui quand le poste se libère. Niccolo a cependant une consolation il vit avec sa femme Costanza, cependant son couple est routinier à table comme au lit…

CRITIQUE

Adaptation d’une nouvelle de Luciano Bianciardi publiée en 1968.

La comédie à l’italienne cherche un second souffle et profite de la libération des mœurs pour s’introduire dans la comédie érotique.
« Ma femme est un violon » fait partie du haut du panier de ce sous genre de la comédie à l’italienne qui franchement n’est jamais monté bien haut. Et ce haut du panier est malgré tout bien loin des sommets de la comédie à l’italienne.

Cependant le film mérite le détour. Même s’il dévie du propos annoncé en début de film sur la fin. A savoir un mari qui cherche à sortir d’un anonymat en pimentant sa vie sexuelle, mais (et c’est dommage) finit en pervers sexuel faisant de sa femme un jouet de ses dérèglements mentaux.

Nous retiendrons une belle interprétation de Lando Buzzanca qui fait montre d’un réel talent sensible, notamment lorsque son personnage pris d’amnésie ne se rappelle plus de son nom ni de la localisation de son domicile.
Laura Antonelli (1941-2015) si elle n’a pas un jeu époustouflant, fait de son mieux avec sa plastique qui est somme toute la base du film.

Tous deux rencontrent leur premier succès international au cinéma en tant que têtes d’affiche.

Pasquale Festa Campanile pousse à chaque film un peu plus l’aspect érotique dans ses films. Il a tourné auparavant quelques films dans lesquels le sexe détient un rôle central « Une vierge pour le prince » (« Una vergine per il principe« ) (1965), « La ceinture de chasteté » (« La cintura di castità« ) (1967),  « L’amour à cheval » (« La matriarca« ) (1968), « Scacco alla regina » (1969)…

Une fois de plus le spectateur pourra trouver le titre français du film assez indigne. car pour le moins ce cela aurait pu (dû) être « Ma femme est un violoncelle ». La traduction littérale du titre italien étant plutôt « Le merle mâle » mais je concède qu’en français ce n’est pas heureux.

Riz Ortolani a composé un air dont les « italiens » ont le secret. Une ritournelle qui vous monte directement à la tête et ne vous quitte plus même bien après la fin du film. Bien entendu le violoncelle y a une place prépondérante.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Niccolo se rend avec sa femme Costanza chez ses beaux-parents. Costanza se plaint à ses parents des nouveaux jeux sexuels à la maison que lui impose son mari. Mais les parents de Costanza lui répondent que bien au contraire, elle devrait être heureuse d’avoir un mari aussi inventif. « Beata tu » (« Bienheureuse sois-tu« ) lui dit sa mère, qui tresse des lauriers à son gendre pour son imagination débridée dans la sexualité de leur couple.

L’ANECDOTE

Lando Buzzanca a tourné un petit rôle dans « Ben-Hur » (1959) de William Wyler et c’était son premier rôle pour le cinéma. Deux ans plus tard pour son deuxième rôle dans un film il tourne dans un des grands films de la comédie à l’italienne « Divorce à l’italienne » (« Divorzio all’italiana« ) (1961) de Pietro Germi.

NOTE : 13/20

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