LUKE LA MAIN FROIDE
- Anthony Zerbe, Charles Tyner, Dennis Hopper, George Kennedy, Harry Dean Stanton, J.D. Cannon, Jo Van Fleet, John McLiam, Lou Antonio, Luke Askew, Morgan Woodward, Norman Goodwins, Paul Newman, Robert Drivas, Strother Martin
- Stuart Rosenberg
- Carcéral, Drame
- 1967
- Cool hand Luke
- USA
- Don Pearce, Frank Pierson
- Lalo Schifrin
Synopsis
Années 1950, dans une petite ville du sud des Etats unis, le jeune Lucas Jackson en état d’ébriété se fait surprendre par une patrouille de police entrain de démonter des parcmètres. Il écope pour cela de deux ans d’emprisonnement, dans un camp de travaux forcés. Ce héros de la guerre de Corée a un caractère bien trempé, il semble bien prendre son incarcération. En peu de temps notamment après un terrible combat de boxe où quoique perdant il refuse de se coucher, il se fait respecter de ses codétenus. Le temps passe en travaillant sur les routes de la région…
CRITIQUE
N’allez pas croire que c’est le plus grand rôle de Paul Newman.
Cet acteur exceptionnel nous a offert des rôles bien plus élaborés. Cependant ce film de Stuart Rosenberg est mémorable.
Non pas pour la scène où Luke avale 50 œufs durs en une heure, mais plus pour sa fin dramatique, et la légende qui en résulte.
Le film est tiré d’un roman de Donn Pearce qui a aussi participé au scénario avec le scénariste Frank Pierson qui écrira quelques années plus tard « Un après midi de chien » (« Dog day afternoon« ) (1975) de Sidney Lumet.
L’univers carcéral décrit par le film est étonnant. Quelques baraques, un grillage autour, le tout sous un soleil de plomb et une lumière crue. Une infantilisation de tous les prisonniers qui doivent demander la permission pour le moindre geste qu’ils veulent faire, et des matons moitié bouseux moitié tortionnaires.
Le film est parsemé se scènes fortes à commencer par le démontage des parcmètres, le combat de boxe, la scène du lavage de la voiture, la partie de poker, la scène avec la mère de Luke allongée à l’arrière d’un vieux pick-up, la scène des œufs durs, la route goudronnée, et les trois évasions.
Bref on ne s’ennuie pas, certains passages du film tirent sur la comédie.
Paul Newman est formidable dans le rôle de cet homme taciturne, et rebelle, le sourire aux lèvres et qui pense être plus fort que le système.
La musique de Lalo Schifrin est ancrée dans le terroir au programme : banjo et guitare.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le combat de boxe entre Lucas Jackson et Dragline (un costaud grande gueule qui s’avérera le plus admiratif du style de Lucas Jackson et lui donnera le surnom de « Luke la main froide »). La détermination du personnage de Luke y est imposante.
L’ANECDOTE
George Kennedy reçoit l’Oscar du meilleur second rôle.
NOTE : 15/20