LONGS JOURS DE LA VENGEANCE (LES)
- Conrado San Martin, Francisco Rabal, Gabriella Giorgelli, Giuliano Gemma, Manuel Muñiz, Nieves Navarro
- Florestano Vancini
- Western, Western italien
- 1967
- Il lunghi giorni della vendetta
- Italie, Espagne
- Augusto Caminito, Fernando Di Leo, Mahnahén Velasco
- Armando Trovajoli
Synopsis
Camp de travaux forcés, des prisonniers cassent les cailloux sous le soleil du Texas. L’un d’eux parvient à se munir d’une mèche de canon qu’il passe à un autre, qui une fois les prisonniers enfermés dans leur cellule, et les gardes dans leur casemate,allume la mèche et pulvérise à coup de canon le mur de la prison. Les deux hommes s’échappent en prenant un chacun un cheval. Mais l’un d’eux est tué d’une balle. Très vite la nouvelle de l’évasion de Ted Barnett affole un certain Cobb et son bras droit Gomez. Ce dernier décide d’envoyer quatre assassins à la rencontre de l’évadé et lui faire la peau…
CRITIQUE
« Le comte de Monte-Cristo » étant un chef d’œuvre de la littérature dont la vengeance est le moteur essentiel, l’amateur de l’oeuvre d’Alexandre Dumas et cinéphile (c’est à dire votre serviteur) attendait beaucoup de ce film qui en est une libre adaptation.
Et il n’a pas été déçu!
Bon western italien et unique incursion dans ce genre pour un réalisateur qui s’est plutôt tourné vers une oeuvre politique et sociale. Outre la bonne trame du film (la vengeance donc d’un homme qui s’évade de prison et retrouve un à un les hommes qui l’ont fait accuser et ont assassiné son père) le scénario d’un spécialiste du genre Fernando Di Leo est impeccable et la distribution tout aussi réjouissante.
Au premier chef Giuliano Gemma qui assure quelques cascades et donne à son personnage de l’épaisseur psychologique. Je pense aussi aux espagnols Francisco (Paco) Rabal en shérif dévoyé et la belle Nieves Navarro qui prend le rôle de Mercedes (Dolly dans le film) du roman de Dumas.
La réalisation de Florestano Vancini est efficace ne se perd pas en fioritures, alterne temps forts et temps faibles avec justesse. Parfois le film contient quelques longueurs notamment sur la fin, de même la scène de fusillade finale dans les rue de Kartown est plutôt confuse, mais comme la tension est au maximum cela passe quand même.
Armando Trovajoli pour qui c’est aussi l’unique incursion dans le western italien signe une superbe musique alla Ennio Morricone qui donne la part belle à la guitare électrique, aux cuivres et au hautbois. Superbe thème de la chevauchée.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’évasion connue des ennemis de Ted Barnett, ceux-ci envoient quatre tueurs à ses trousses. Ayant prévu la réaction, Barnett les attend du haut d’un canyon et en abat trois. Scène filmée en plan large de puis le haut du desfiladero, la caméra balayant les entrées et sorties du canyon. Original et efficace.
L’ANECDOTE
Florestano Vancini apparaît en tant qu’acteur dans le film de Francesco Rosi « Cadavres exquis » (« Cadaveri eccelenti« ) (1976), il tient le rôle du dirigeant communiste que rencontre l’inspecteur Amerigo Rogas peu avant de se faire assassiner.