LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HÉROS
- Armie Hammer, Barry Pepper, Bryant Prince, Helena Bonham Carter, James Badge Dale, Johnny Depp, Ruth Wilson, Saginaw Grant, Tom Wilkinson, William Fichtner
- Gore Verbinski
- Western
- 2013
- The lone ranger
- USA
- Justin Hayth, Ted Elliott, Terry Rossio
- Hans Zimmer
Synopsis
San Francisco 1933, un gamin déguisé en Lone Ranger visite une fête foraine. Il entre dans une attraction qui sous forme de fonds peints et d’animaux empaillés retrace la vie de l’ouest sauvage. Un tableau représente un très vieil indien. Quand celui-ci s’anime, il commence à parler au gamin et à lui raconter qu’il a bien connu le ranger solitaire…
CRITIQUE
Gore Verbinski retrouve Johnny Depp pour la cinquième fois. Je compte le dessin animé « Rango » 2011. Les deux hommes revisitent le western comme ils ont revisité le film de pirates.
Et quitte à évoquer le western autant l’évoquer en y injectant la plupart des éléments qui caractérisent ce genre : Une bande de méchants, des indiens, la cavalerie, un homme de loi, une vengeance, la conquête de l’ouest par le train, une mine, une attaque de banque, un claque, la Monument Valley, les montagnes du Colorado etc… Mais tout cela à la manière Verbinski/Depp avec un grand décalage et des moyens qui semblent illimités.
Résultat le film est un tantinet long, et très boursouflé sur le plan des effets spéciaux.
Le dénouement final en devient quasi caricatural. Mais encore pire : illisible et confus.
Si Armie Hammer est bien pâlichon et en deçà des attentes, Johnny Depp, une fois de plus, trouve son personnage, et lui donne une belle fantaisie. Son indien comanche Tonto restera sûrement dans les annales du western. Attendons encore quelques années pour voir de quoi il en retourne.
Cependant il remplit le contrat de l’entertainment c’est à dire distraire son public. De ce côté là c’est une grande réussite.
Hans Zimmer s’amuse à prendre les lignes de basses de « Il était une fois dans l’ouest » d’Ennio Morricone pour y mettre dessus sa propre musique. On est cependant loin des magnifiques résultats du maestro italien. Quant à l’utilisation de l’ouverture de Guillaume Tell de Gioachino Rossini pour certaines scènes d’action cela laisse perplexe…
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La rencontre de Tonto et du cheval devant les tombes des 2 frères. Un joli moment d’humour et de dressage.
L’ANECDOTE
Le personnage de Lone Ranger issu d’un feuilleton radiophonique, puis de bande dessinée, a été définitivement popularisé dans une série télé. 221 épisodes tournés entre 1949 et 1957. Il fait partie de la culture des Etats-Unis.
Le personnage a été exporté en Amérique du sud. Le dessinateur argentin Quino y fait allusion dans ses « Mafalda ». Le personnage de Felipe se prend souvent pour « El Llanero solitario » (Lone Ranger, donc) pour échapper à la réalité de la vie, malgré les railleries de ses camarades. Cependant le personnage de Lone Ranger n’a guère traversé l’Atlantique en popularité.