Synopsis

Rome, 1929 Benito Mussolini voit ses rêves de conquêtes libyennes contrariées par un Bédouin nommé Omar Mokthar Après 5 gouveneurs qui depuis 1911 ont échoué à pacifier le pays, le dictateur italien nomme un général réputé pour sa férocité le général Graziani. Omar Mokhtar vieil instituteur accueuille la nouvelle avec philosophie. La résistance continue…

CRITIQUE

Si le film est un tantinet longuet, il n’en est pas moins interessant et après quelques recherches faites sur le sujet plutôt fidèle aux évènements historiques. Cela est tout à fait à l’honneur des scénaristes et du réalisateur et producteur americano- syrien Moustapha Akkad (1930-2005).
Bien sûr le film n’a pas l’ampleur épique et romantique de « Lawrence d’Arabie » (« Lawrence of Arabia« ) (1962) de David Lean. Cependant il ne démérite pas.
Moustapha Akkad semble très concerné par ce qu’il filme. On voit qu’il y met l’essentiel de son métier. Il sait filmer les scènes d’action par l’alternance de plans larges et de gros plans qui permettent une lisibilité parfaite. Les réalisateurs d’aujourd’hui veulent mettre y tellement d’évènements et les filmer tellement près qu’elles sont pour la plupart incompréhensibles.

Son casting 5 étoiles est très bon. Anthony Quinn (qui jouait dans « Lawrence d’Arabie« ) en tête qui a sûrement du parler au réalisateur de son expérience vingt ans auparavant.
Oliver Reed en général sanguinaire et mégalo est tout à fait impressionnant.
Rod Steiger reprend une seconde fois le rôle de Benito Mussolini. Il l’avait déjà interprété pour « Les derniers jours de Mussolini » (« Mussolini : ultimo atto« ) (1974) de Carlo Lizzani. Et il est toujours aussi pertinent dans les oripeaux du Duce.
Si le rôle d’Irene Papas est assez transparent, celui d’Eleonora Stathopoulou apporte une belle sensibilité.

La musique de Maurice Jarre (qui lui aussi… « Lawrence d’Arabie« ) ne parvient pas à trouver la mélodie phare qu’il avait composée pour David Lean, cependant la musique pour « Le lion du désert » apporte aussi sa pierre à l’édifice, bien que moins mémorable.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le tête à tête final entre Omar Mokhtar et le général Graziani. L’affrontement des deux hommes qui n’ont rien pour s’entendre est une belle réussite.

L’ANECDOTE

Moustapha Akkad décède lors d’un attentat à l’explosif par un commando de l’organisation terroriste Al Qaida sur trois hôtels de la capitale jordanienne, Amman, le 5 novembre 2005. Il décède de la suite de ses blessures à l’hôpital 6 jours après. Sa fille Rima est tuée sur le coup.

NOTE : 15/20

 

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