Synopsis
New York dans un futur proche, un écrivain raté qui vient de se faire larguer par sa copine sombre dans une spirale de dépression. jusqu’au jour où fortuitement il rencontre son ex beau-frère. Celui-ci lui file un remontant. Une pilule nommée NZT soi-disant encore expérimentale au pouvoirs euphorisants mais pas uniquement. Tous les sens sont décuplés ainsi qu’une résistance physique à la fatigue phénomanale. Mais les effets secondaires sont redoutables. D’autant que, beaucoup de monde s’intéresse à ces pilules, et plutôt violemment…
CRITIQUE
Comment gâcher un sujet en or.
Le cinéma américain est assez créatif en ces années 2010 pour les sujets d’anticipation.
Nous avons eu l’exemple de « Real Steel » (2011) , et « Time out » (2011), et voici « Limitless« .
Mais à chaque fois sur une idée originale et passionnante, le film finit en simple thriller afin d’assurer l’entertainment. Et donc il effleure à peine les possibilités dramatiques du sujet.
Rendez-vous compte une pilule qui permet d’être plus intelligent, de percevoir les évènements bien plus tôt que le commun des mortels, d’avoir une meilleure résistance physique à la fatigue et au sommeil, une capacité de travail énorme ajoutée à une mémoire décuplée et des facilités d’apprentissage immédiates et parfaites.
Le problème c’est que une fois cela posé le film ne va pas au bout de cette fabrication de « surhommes ».
Le film tourne dans une course poursuite après le détenteur des pilules magiques. Pour finir (ou presque) avec un héros acculé qui se débarrasse de façon à peine crédible de trois tueurs et d’un requin de la finance.
Sans y voir (comme certains) une apologie de la drogue, j’ai surtout ressenti la sensation que Neil Burger et sa scénariste Leslie Dixon qui a notamment scénarisé la pitrerie « Madame Doubtfire » (« Mrs Doubtfire« ) (1993) de Chris Columbus, le mauvais remake « Thomas Crown » (1999) et l’insignifiant « Et si c’était vrai… » (« Just like heaven« ) (2005) de Mark Waters n’ont pas assez pris de NZT (la drogue fabuleuse du film) pour ce film assez laborieux.
Paul Leonard Morgan signe un soundtrack un peu rock et de bon aloi. Sans crier non plus: au génie!
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le générique de début avec un travelling avant sans fin dans les rues de New York qui passe à travers les parebrise des voitures. Cela semble prometteur…
L’ANECDOTE
La scénariste Leslie Dixon qui a acheté les droits sur ses propres fonds a voulu que le film fasse penser à un possible demain. Elle a aussi choisi le producteur du film.