Synopsis
Fin des années 2010, Mathieu Roussel directeur de l’Alliance française basé à Irkoutsk, ville Russe située au nord de la Mongolie, voit son couple battre de l’aile. De plus le spectacle de danse qu’il a présenté dans ses locaux a choqué bonne partie des russes. Il rencontre après la représentation Svetlana jeune professeure de français avec laquelle il danse. Quelques jours après lors d’une partie de chasse le donateur qui a permis de rénover le bâtiment de l’Alliance française lui dit son aversion pour le spectacle et pour la culture française. Peu de temps la police penêtre brutalement à son domicile et l’arrête. Un juge d’instruction l’inculpe de pédophilie…
CRITIQUE
Une chose est certaine, l’aspect suspens du film est une pleine réussite.
Si j’avais vu ce film avant la guerre en Ukraine je ne pense pas que j’aurais autant mordu au film. Mais depuis le conflit et la mise à jour du système Poutine et ses abjections, ses turpitudes, ses corruptions, ses violences je pense que le film rend plutôt bien l’aspect paranoïaque qui anime les personnages. Les russes et les français.
Comme au final elle rend bien « la lâcheté » de la France devant un tyran prêt à faire du chantage aux démocraties. Le Kompromat en étant une forme.
Gilles Lellouche est formidable comme bien souvent. Les acteurs qui l’entourent sont à la hauteur et l’acteur qui joue le méchant du FSB est tellement convaincant que l’on adore le détester.
L’écriture du film en début de film alterne les scènes fortes et les scènes de liaisons qui disparaissent peu à peu pour finir sur 40 minutes de suspens non stop.
La musique de Guillaume Roussel est un sound design sans le moindre intérêt. Il serait bon que ce monsieur écrive de la musique et non du son. On peut aussi déplorer l’affiche du film qui vend mal le film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’interrogatoire de Svetlana par un cadre du FSB de Moscou. Bon moment de suspens qui ne finit pas comme on aurait pu s’y attendre. Joanna Kulig a de l’étoffe.
L’ANECDOTE
Caryl Férey co-scénariste, est un auteur de romans noirs qui s’interesse à des pays où la violence domine ou a dominé la société (Afrique du Sud, Colombie). On peut dire qu’avec la Russie il y avait de quoi écrire.
NOTE : 15/20