Synopsis
Japon fin du XVI ème siècle Nobukado, le frère de Shingen chef de guerre du clan Takeda, lui présente un voleur qui vient d’échapper à l’exécution. Nobukado pense que la ressemblance du voleur avec Shingen pourrait s’avérer utile. L’armée de Shingen est en train d’assiéger la ville de Kyoto. Lorsque Shingen se rend sur les lieux pour écouter un joueur de flûte nocturne, il est abattu par un tireur embusqué. Mortellement blessé, il ordonne à ses généraux de garder sa mort secrète pendant trois ans. Il leur conseille aussi fermement de ne pas attaquer pendant cette période mais de défendre leurs positions…
CRITIQUE
Vaut-il mieux être gouverné par un voleur ou par un héritier?
Quand le voleur a des capacités insoupçonnées et que l’héritier n’a en tête que la conquête du territoire voisin la réponse est assez vite donnée.
Akira Kurosawa répond à cette question en 180 minutes.
C’est par moments fort long.
Cependant le réalisateur maintient le spectateur en éveil par ses fulgurances visuelles. Et tout d’abord ce plan séquence fixe qui ouvre le film où l’on voit trois personnes qui se ressemblent le chef de clan son frère et son double, immédiatement suivi par un soldat porteur de message au milieu de centaines de soldats endormis au bas des remparts de la ville de Kyoto.
Nous pouvons ainsi énumérer une dizaine de ces scènes extraordinaires qui égrènent le film jusqu’au massacre final.
On peut reprocher certains détails qui manquent de réalisme. Notamment lors de l’attaque finale les vagues successives d’assaut qui ne rencontrent aucun cadavre.
Reste que c’est un film japonais et que l’on peut rester imperméable au « sur-jeu » des films nippons.
Belle musique du très savant, prolifique et docte Shin’ichirō Ikebe.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le sosie après 3 années de bons et loyaux services, après une erreur (avoir voulu monter le cheval de son prédécesseur) est renvoyé comme un malpropre sous la pluie et à volées de cailloux. Grandeur et décadence!
L’ANECDOTE
Le film remporte une quantité de prix impressionnants parmi lesquels la palme d’or ex-aequo avec « Que le spectacle commence » (« All that jazz« ) de Bob Fosse, le César et le Davide di Donatello du meilleur film étranger…
NOTE : 14/20
Video & Photo
