JOUR LE PLUS LONG (LE)
- André Bourvil, Arletty, Curd Jurgens, Gert Fröbe, Henry Fonda, Irina Demick, Jean-Louis Barrault, John Wayne, Mel Ferrer, Richard Burton, Robert Mitchum, Robert Ryan, Rod Steiger
- Andrew Marton, Bernhard Wicki, Darryl F. Zanuck, Gerd Oswald, Ken Annakin
- Guerre, Historique
- 1962
- The Longuest Day
- USA
- Cornelius Ryan, David Pursall, Jack Seddon, James Jones, Romain Gary
- Maurice Jarre
Synopsis
Les troupes anglaises et américaines sont fins prêtes pour le débarquement. Les derniers ordres et les dernières consignes sont donnés. Mais le temps n’est guère favorable. Le général Dwight D. Eisenhower réunit son staff pour décider s’il repousse encore le débarquement déjà ajourné une fois. Mais il n’a pas le choix, la prochaine fenêtre favorable en terme de marée et de pleine lune est en juillet. Or d’ici là, le secret de l’invasion peut-être éventé, et de plus remotiver une armée est une tâche colossale. Eisenhower veut profiter d’une accalmie prévue par les services météorologiques sur le petit matin du 6 juin…
CRITIQUE
Vaste projet que ce film.
En un petit peu moins de trois heures il faut montrer ce que furent les 24 heures du 6 juin 1944 en Normandie sur les plages du débarquement et dans les terres lors des parachutages. Une multiplicité de lieux et de personnages!
Donc plusieurs réalisateurs pour ramasser un tournage sur quelques semaines.
Et un casting international et pléthorique.
Le film parvient à montrer les points de vue des uns et des autres, comme la résistance, la population normande, les Etats Majors allemands et anglo-américains, ainsi que le destin de quelques soldats des deux bords.
Cela n’empêche pas la de donner la part belle au G.I’s. Le tour de force étant que le destin de quelques individus et l’opération militaire dans son ensemble se côtoient sans se nuire.
Avec en plus une certaine fluidité, le film étant mieux qu’une succession de faits empilés. Le montage parvient à donner du liant à tout ce matériel filmé. Le film ressemble donc à ce que de nos jours nous appelons une docu-fiction.
Alors bien sûr il y a quelques raccourcis. Notamment sur la plage de Omaha. Mais le film ne fait pas d’erreurs historiques flagrantes comme à l’accoutumée dans les productions américaines qui ont pour sujet un pan de l’histoire européenne. Il faut dire que l’écrivain Cornelius Ryan du livre dont est tiré le scénario principalement écrit par le même, est un aviateur ayant participé aux opérations militaires.
De plus le film a bénéficié des avis de multiples conseillers militaires parmi lesquels ceux de Ike Eisenhower général en chef et maître d’oeuvre du « D-Day ».
La frustration vient du fait que de grands acteurs (John Wayne, Henry Fonda, Robert Mitchum…) restent finalement sous employés et que le film aurait pu être encore plus long sans aucun problème.
Maurice Jarre signe une musique martiale dont il a le secret.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène de parachutage sur Sainte-Mère-l’Eglise qui vire au cauchemar, les parachutistes poussés par un mauvais largage et par le vent tombent en plein centre du village. Les hommes se faisant massacrer par l’armée allemande, et l’un d’eux restant accroché sur le toit de l’église.
L’ANECDOTE
Le film est la production la plus coûteuse jamais produite. Plus de 31 extérieurs des moyens pyrotechniques énormes, un casting international impressionnant, du matériel militaire à profusion et des milliers de figurants.