JOSEY WALES HORS-LA-LOI
- Bill MacKinney, Chief Dan George, Clint Eastwood, Frank Schofield, Geraldine Keams, John Vernon, Paula Trueman, Sondra Locke, Will Sampson, Woodrow Parfrey
- Clint Eastwood
- Western
- 1976
- The outlaw Josey Wales
- USA
- Philip Kaufman, Sonia Chernus
- Jerry Fielding
Synopsis
Missouri aux début de la guerre de sécession, la femme et le fils de Josey Wales sont massacrés par une troupe nordiste menée par le capitaine Terrill. Il s’engage dans une bande irrégulière de sudistes menée par un dénommé Fletcher n’ayant pour but que de harceler les troupes nordistes et surtout celle du capitaine Terill et ses hommes reconnaissables à leur bottes rouges. La fin de la guerre est décrétée mais la bande de Fletcher tarde à rendre les armes et les voici pourchassées par toute l’armée nordiste. Fletcher négocie une reddition avec le sénateur Lane qui en fait leur a tendu un piège. Il massacre tous les hommes de Fletcher sauf Fletcher qu’il vient de recruter, Josey Wales qui a refusé de se rendre ainsi qu’un jeune partisan qui suit Josey Wales mais grièvement blessé finit par mourir. Voici Josey Wales traqué par le Capitaine Terrill flanqué de Fletcher ainsi que des chasseurs de primes…
CRITIQUE
Clint Eastwood tourne un western somme, d’un peu plus de deux heures, avec plusieurs épisodes évoquant la guerre de sécession, la traque d’un hors-la-loi, les hommes politiques véreux, les indiens en tribus ou esseulés par les circonstances, les caravanes des pionniers, les comancheros (vendeurs de whisky et d’armes aux indiens), les chasseurs de primes, la création d’une communauté, les trappeurs, les villes minières atteintes par la fermeture des mines, et un des thèmes récurrent dans les westerns eastwoodiens: la vengeance.
Deuxième western de l’acteur célébré dans ceux de Sergio Leone « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ), « …et pour quelques dollars de plus » (« Per qualche dollaro in più« ), « Le bon, la brute et le truand » (« Il buono, il brutto, il cattivo« ), il met très peu de références au maestro si ce n’est quelques gros plans de visages et les tics de son personnage.
Le film bénéficie d’une photographie exceptionnelle de Bruce Surtees. Gros travail sur l’ombre et la lumière en décors naturels ou en studio qui sont extrêmement travaillés.
Casting magnifique avec en tête Chief Dan George en vieil indien abandonné des siens et ayant perdu ses repaires par la civilisation blanche.
John Vernon dans le rôle de l’ambigu Fletcher est remarquable.
Clint Eastwood se donne un rôle dur mais non dépourvu d’humour dans ses réparties ou dans sa manie de chiquer et recracher le jus sur le crâne de ceux (hommes morts ou chien plus ou moins galeux) qui le contrarient.
Il faut aussi entendre la très bonne musique de Jerry Fielding aussi tonique dans les scènes d’actions, qu’intimiste pour les scènes qui illustrent la création de la communauté de parias qui se forme autour de Josey Wales.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Fletcher renonce, à la toute fin, à poursuivre Josey Wales. L’un et l’autre acceptent la fin de la guerre et un retour à une vie normale. Bonne scène de face à face de deux hommes qui se respectent malgré leur antagonisme.
L’ANECDOTE
Le film devait être réalisé par Philip Kaufman co-scénariste du film d’après un roman de Forrest Carter. Mais Clint Eastwood producteur par sa compagnie « Malpaso » le remplace à cause de la belle Sondra Locke mais aussi parce que la lenteur du réalisateur exaspère le producteur.