Synopsis
Jerry Maguire est un agent sportif (il gère les contrats sportifs et publicitaires de quelques grands sportifs américains). Il travaille au sein d’une agence tenue par Bob Sugar. Lors d’un symposium il rédige un mémo sous forme de profession de foi critiquant le management actuel entre agence et athlètes. Il propose de considérer les athlètes non plus comme des statistiques et des flux d’argents mais comme des partenaires. Le mémo diffusé il est applaudi par ses collègues mais assez hypocritement, beaucoup parient sur son éviction qui effectivement ne tarde pas. Lors d’un repas au restaurant Bob Sugar lui annonce son licenciement. Jerry Maguire rentre en catastrophe dans son bureau et appelle tous ses clients pour les ramener à lui. Mais seul le footballeur américain Rod Tidwell le suit. Et parmi ses collègues c’est idem quand il leur annonce qu’il a l’intention de créer sa propre agence. Il ne raccroche à son wagon que la secrétaire comptable Dorothy Boyd qui croit en son humanisme…
CRITIQUE
Voilà un film qui ne tient pas ses promesses!
Le propos était plutôt intéressant (comment dans un système ultra capitaliste, introduire un peu de bons sens humain), le traitement beaucoup moins.
Le casting plutôt alléchant.
Entre un scénario mièvre, une réalisation banale et ultra calibrée, et une interprétation assez médiocre le film est finalement mauvais.
Le gros souci du film est le fait qu’il suive deux lièvres à la fois : la chute et la résurrection de Jerry Maguire en parallèle avec l’histoire d’amour entre une mère célibataire qui est aussi sa secrétaire comptable.
Le tout sur un film qui dure quasiment 2h20. S’il avait été ramené à 1h50 l’on aurait déjà évité quelques scènes superfétatoires. Et s’il avait su choisir entre la comédie façon Frank Capra ou la comédie façon Garry Marshall peut-être en aurait-il été bien meilleur.
Tout cela est sirupeux et sans grand intérêt.
Ici le film et le spectateur se trouve tout le temps le cul entre deux chaises et les deux finissent par tomber de tant de valse hésitation.
Je n’ai pas été vraiment ébloui par le jeu de Tom Cruise pas plus que par celui de Cuba Gooding Jr.
Quant à Renée Zellweger ce n’est guère folichon sur le plan interprétation : Deux moues, trois expressions le catalogue est restreint.
C’est peut-être le gamin Jonathan Lipnicki qui s’en tire le mieux.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Rod Tidwell lors d’un match en réceptionnant un ballon est pris en sandwich entre deux joueurs adverses et chute lourdement. Le stade est en émoi et la famille qui regarde le match à la télévision panique. Mais Rod se lève tant bien que mal et ayant repris conscience il entame une étrange danse. Scène idiote et peu crédible qui ne fait pas honneur au cinéma ni aux spectateurs, les prenant un peu pour des gogos de l’émotion.
L’ANECDOTE
Tom Cruise reçoit un Golden Globe, Cuba Gooding Jr. un Oscar.