Synopsis
Jean-Claude Carrière est ce que j’appellerai l’honnête homme du vingtième et début du vingt et unième siècle, dans le sens entendu par les esprits classiques de la littérature française.
Homme d’une grande culture, vaste et profonde, grand voyageur, bibliophile, écrivain et ethnologue il a par ses études une solide formation d’historien, voie qu’il délaisse pour la littérature et le dessin.
Ses œuvres sont à la fois érudites et à portée du commun de ses lecteurs. Même chose pour le cinéma où il peut écrire pour des cinéastes très pointus voire intellos, comme pour des cinéastes au cinéma plus populaire.
Il commence au cinéma en 1961 en co-scénarisant et co-réalisant avec Pierre Etaix un court métrage « Rupture« . Avec cet atypique réalisateur influencé par le slapstick, Jean-Claude Carrière écrira « Le soupirant » (1963) et « Yoyo » (1965) film génial où les idées de mise en scène se bousculent à chaque plan.
Tout de suite les grands réalisateurs s’intéressent à sa plume:
Louis Malle : « Viva Maria » (1965) , « Le voleur » (1967), « Milou en mai » (1990).
Luis Buñuel : « Belle de jour » (1967), « La voie lactée » (1969), « Le charme discret de la bourgeoisie » (1972), « Le fantôme de la liberté » (1974), « Cet obscur objet du désir » (1977) qui fut avec celle de Pierre Etaix sa collaboration la plus marquante.
Jacques Deray : « La piscine » (1969), « Borsalino » (1970), « Un peu de soleil dans l’eau froide » (1971), « Un homme est mort » (1972), « Le gang » (1976), « Un papillon sur l’épaule » (1978).
Miloš Forman « Taking off » (1971), « Valmont » (1989), « Les fantômes de Goya » (2007).
Marco Ferreri « Liza » (1972).
Volker Schlöndorff « Le tambour » (« Die Blechtrommel« ) (1979) Palme d’or ex aequo avec « Apocalypse now » de Francis Ford Coppola au Festival de Cannes, « Un amour de Swann » (1984), « Le roi des Aulnes » (« Der Unhold« ) (1996), « Ulzhan » (2007).
Jean-Luc Godard « Sauve qui peut (la vie) » (1980).
Andrzej Wajda « Danton » (1983), « Les possédés » (1988).
Nagisa Oshima « Max mon amour » (1985).
Jean-Paul Rappeneau « Cyrano de Bergerac » (1990) César du meilleur film et Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, « Le hussard sur le toit » (1995).
Pour le film de Daniel Vigne « Le retour de Martin Guerre » (1983) il reçoit le César du meilleur scénario original.
Pour le réalisateur Jean-Daniel Verhaeghe il écrit « Bouvard et Pécuchet » (1989) et « La controverse de Valladolid » (1992) deux œuvres tournées pour la télévision deux succès populaires.