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Synopsis

Rome années 1980, Fabio et Livia Bonetti, mariés et père d’une fille, Veronica, mènent une vie apparemment normale et presque monotone : pour lui, les journées se déroulent entre le travail à la banque et les matchs de football, en restant éloigné de la vie de famille. Un homme campe jour et nuit sous l’immeuble où vivent les Bonetti. Fabio va le voir et apprend que Livia a été suivie et filmée pendant quelques jours par un détective privé. S’étant rendu à l’agence de détective pour obtenir des éclaircissements, il découvre qu’il s’agissait en réalité d’un banal cas d’erreur d’identité : la personne suivie était censée être Elena Vitali, résidant également au-dessus de l’appartement des Bonetti (dont elle est propriétaire). 

CRITIQUE

Alberto Sordi a été plus percutant en tant que réalisateur. 12 ème des 19 films réalisés par le grand acteur italien, sur un sujet de Rodolfo Sonego. L’histoire de ce couple en crise ainsi que leur progéniture est souvent maladroit avec cependant quelques bons moments.
La comédie à l’italienne éminemment politique et sociologique dans les années 1960-1970 redevient dans les années 1980 la comédie italienne et se recentre sur le foyer. Ce film en est le symptôme.
Le foyer devient l’endroit où l’on se (re)construit, et où le bonheur est toujours prêt à (re)surgir.
Même si le thème de la drogue est abordé, c’est d’une façon tellement superficielle que ce sujet en devient anecdotique.

Alberto Sordi trouve un ressort comique avec les bobines de films tournés par l’agence de détective qu’il regarde seul dans sa maison de campagne. On y voit ses réactions parfois enfantines parfois touchantes. Mais le film de Sordi est filmé trop platement et sans grand rythme pour passionner le spectateur.

Le couple Alberto SordiMonica Vitti fonctionne malgré tout. Et donne de belles scènes.

La musique de Piero Piccioni surfe sur les nouveaux arrangements de l’époque, elle manque cependant de personnalité.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le couple se retrouve autour d’un repas arrosé au vin rouge et le feu qui couvait depuis des années reprend des forces.

L’ANECDOTE

Le cinéma italien en 1982 est plongé dans sa plus grave et plus longue crise économique et artistique. Le film d’Alberto Sordi n’est pas le succès attendu.

NOTE : 10/20

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