Synopsis

France années 2000 dans ce qui semble être la ville d’Angers, Jean-Claude, huissier de justice et quinquagénaire monte difficilement les étages qui le mènent à l’appartement d’une femme à laquelle il va remettre une injonction de justice de payer une somme que bien sûr elle n’a pas et ne peut avoir. Son fils avec lequel il n’a pas de grands rapports fusionnels le rejoint. Et tous les dimanches il va voir son père dans une maison de repos. Son père est un homme dur et autoritaire difficile à vivre. Cependant c’est le seul de tous ses frères et sœur à lui rendre cette visite hebdomadaire. De la fenêtre de son cabinet professionnel cabinet il entend les sons d’un cours de tango et regarde avec une certaine envie les gens danser dans l’immeuble d’en face. Après une visite médicale à laquelle le médecin lui prescrit de faire du sport, il s’inscrit au cours de tango…

CRITIQUE

Une chose est sûre c’est que Stéphane Brizé parvient à faire des prouesses avec une économie d’artifices et de moyens.

Et notamment il parvient à toucher au plus profond de la sensibilité humaine dans une épure des dialogues, et des gestes des acteurs.

Chaque scène est chargée en émotions qui touchent le spectateur et le font vibrer (à moins qu’il ne soit de bois). La caméra filme quasiment toujours les personnages en plan serré. Même durant les longues scènes de tango, jamais Stéphane Brizé ne filme les jambes de ses acteurs (et cela devait être tentant!).


Il s’intéresse à leur visage et leur tourne autour et semble elle aussi danser le tango: leurs regards, leurs doutes, leurs bonheurs entraperçus le temps de quelques pas de danse.

Il faut saluer la performance de Patrick Chesnais qui joue Jean-Claude ce personnage gris comme ses pardessus, dont la vie est tout aussi triste et morose que son métier, et qui saborde la petite lueur d’espoir de vivre quelque chose d’exaltant avec Françoise conseillère d’orientation d’une trentaine d’année, qui s’engage vers un mariage dont les perspectives de bonheur semblent très aléatoires.
Anne Consigny est miraculeuse dans ce rôle.

Les tangos de messieurs Malakoff et Müller sont quant à eux majestueux!

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Jean-Claude raccompagne Françoise chez elle en voiture par une pluie battante. Après un échange maladroit sur le confort de la voiture au moment de se dire au revoir vient enfin le baiser tant attendu de part et d’autre ainsi que pour le spectateur.

L’ANECDOTE

Patrick Chesnais et Anne Consigny ne savaient pas danser le tango quelques semaines avant le tournage. Quelques cours intensifs avec une danseuse professionnelle, et voici nos deux acteurs « tangueros para siempre! »

NOTE : 17/20

Video & Photo

1 videos 11 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *