Synopsis
Hollywood années quarante, le studio de JB Cobb est à la veille de tourner son nouveau film sur lequel il fonde beaucoup d’espoir « Le fils du destin » C’est Orlando Higgens agent qui fournit les acteurs en tête d’affiche. Mais au premier jour de tournage c’est la catastrophe, l’acteur principal est assassiné. Le lieutenant de police Egelhofer arrête très vite Orlando Higgins qui a eu des mots la veille avec l’interprète…
CRITIQUE
Gérard Krawczyk adapte pour le grand écran un roman de Ben Hecht. Très grand auteur de roman et de pièces de théâtre. Mais aussi immense scénariste hollywoodien auquel le cinéphile lui doit entre autres « Scarface » (1932) de Howard Hawks, « Sérénade à trois » (« Design for living« ) (1933) de Ernst Lubitsh « Gunga Din » (1939) de George Stevens « Les enchaînés » (« Notorious« ) (1946) de Alfred Hitchcock…
Gérard Krawczyk s’en tire plutôt bien. Il y a bien ici un manque de moyens, et ici ou là le scénario qui patine légèrement, mais l’ensemble est assez remarquable pour un premier long métrage.
Le parti pris de la reconstitution du Hollywood des années 1940 est remarquable par ses décors, ses costumes et le noir et blanc.
Les dialogues sont souvent comiques ou sarcastiques et sont servis avec talent par Jean Poiret et Bernard Blier.
La plupart de la distribution pléthorique s’en tire bien.
Seul Michel Blanc m’a semblé un peu à côté de la plaque.
Cependant le portrait au vitriol du Hollywood de ces années-là avec ces tycoons du septième art qui n’ont qu’un sens : celui des affaires est un régal.
Le dernier quart d’heure n’est pas sensationnel et donne le sentiment d’une fin extirpée à l’arrachée.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
JB Cobb convoque ses scénaristes spécialisés dans le polar pour mener sa propre enquête sur l’hécatombe qui secoue ses studios. Tour de table de haute volée.
L’ANECDOTE
Le film fut un échec à sa sortie en salles. Depuis il est plutôt réhabilité.