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Synopsis

Paris années 2010 Driss est un jeune de banlieue qui attend pour un entretien professionnel d’embauche. Son but faire signer le papier de refus d’embauche afin de pouvoir justifier de son droit aux allocations chômage. L’entretien avec la secrétaire et Philippe tétraplégique qui recherche un auxiliaire de vie pour l’aider dans ses besoins quotidiens, se passe difficilement, mais Philippe décide de l’embaucher pour changer un peu des profils habituels qui ne tiennent pas 15 jours…

CRITIQUE

Allons tout de suite à l’essentiel : C’est une comédie française qui fait rire!

Ce n’est pas le cas de beaucoup depuis quelques années. Le film est basé sur une histoire vraie remaniée par le duo de réalisateur qui sont aussi les scénaristes. La comédie a du rythme et fonctionne sur le choc des cultures entre un homme fortuné de Paris et un jeune de banlieue. Bref le buddy movie dans toute sa splendeur.

Et ça fonctionne! On rit et on pleure avec grâce. Le fait d’une écriture millimétrée des scènes et des dialogues mais aussi grâce à la performance des acteurs. Nous savions que François Cluzet est un des tous meilleurs de sa génération, capable des plus grandes performances notamment dans « L’enfer » (1994) de Claude Chabrol dans « Quatre étoiles » (2006) superbe comédie de Christian Vincent ou encore le polar de Guillaume Canet « Ne le dis à personne » (2007).

Ce que l’on voit surtout sur l’écran c’est la potentialité comique de Omar Sy qui explose dans ce film. Héritier des valets de comédie de Molière, il est le moteur de la comédie. Celui qui met les pieds dans les plats, renverse les convenances bourgeoises, et remet du bon sens dans le monde de Philippe. Mais il ne lutte pas contre son employeur, il le met dans sa poche car ce dernier cloué dans son fauteuil ou dans son lit aspire a plus de liberté et de fantaisie dans sa vie. Omar Sy est un véritable showman affublé d’une gouaille de titi aussi crédible en survêtement de sport qu’en costume cravate.

Le spectateur est touché par la grâce de ces deux personnes si différentes (physiquement, socialement et ethniquement) et si complémentaires qui nous font passer un moment de bonheur plein.

Outre les musiques classiques et les standards de pop, Ludovico Einaudi enveloppe le film de quelques morceaux simples, rappelant les Gymnopédies de Erik Satie.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Moi qui aime l’opéra, j’aurais pu m’offusquer de la scène où Driss se moque de « Der Freichütz » de Carl Maria van Weber. Bien au contraire! elle est des plus drôles du film. Et pan! sur la bienséance.

L’ANECDOTE

Omar Sy est un habitué des comédies de Olivier Nakache et Eric Toledano. Mais c’est avec cette quatrième collaboration que le public fait véritablement la rencontre avec ce phénomène. Le film bat des records de fréquentations avec plus de 17 millions d’entrées et talonne ainsi « Bienvenue chez les ch’tis » de Dany Boon record absolu jusqu’à ce jour.

NOTE : 17/20

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