Synopsis
Fin de la première guerre mondiale, le commandant Foster à la tête d’un détachement de la légion française vient chercher ses ordres dans un ministère. Sa nouvelle mission est d’encadrer et de protéger l’archéologue François Marneau lors de ses fouilles sur un site au Maroc. Le commandant Foster qui estime que sa compagnie a payé bien cher les 4 années de tranchées, trouve que cette mission n’est pas adaptée à son régiment qui a mieux à faire. Mais les ordres tombent et la compagnie recrute avant de repartir. Un musicien (Gibus) , un colosse (Ivan) et un voleur (Marco) entrent dans les rangs. Sur le bateau qui mène aux côtes marocaines, Marco remarque une superbe femme Simone Picard. François Marneau et le commandant Foster lui tournent déjà autour…
CRITIQUE
Ce qui intrigue à priori dans ce film d’aventures c’est son casting : une française, un italien, un américain et un suédois pour les têtes d’affiche. D’autant que (a priori toujours) le film semble lorgner vers « Lawrence d’Arabie » (« Lawrence of Arabia« ) (1962) de David Lean.
Le scénario de David Zelag Goodman (« Monte Walsh« ) (1971) dénote quelques faiblesses. Notamment le personnage de Marco Segrain. Déjà Terence Hill est très connoté par le western spaghetti, il aurait fallu l’éloigner beaucoup plus de ce genre de personnage.
Or ce Marco Segrain, surgi de nulle part, est un voleur sympathique, rebelle à l’autorité, solide comme un roc et bondissant comme un cabri même après une traversée du désert avec un moribond dans ses bras. Tout ceci ne fait pas très sérieux et la crédibilité du récit s’en ressent.
Je ne parle pas de la bataille finale où mitrailleuse lourde en main il décime à lui seul les trois quarts de l’ennemi. Pour couronner le tout l’acteur italien n’est pas très bon et peine dans ce rôle à faire passer le moindre sentiment.
On peut aussi regretter que le rôle de Catherine Deneuve (là c’est le fan qui parle) ne soit pas plus développé et n’influence pas plus l’histoire du film. Car au final à part émoustiller trois coqs qui deviennent pour elle si peu rivaux, c’est assez décevant pour la dramaturgie du film.
Dick Richards malgré un manque de souffle et d’inspiration arrive cependant avec les scènes de désert à emporter le spectateur, le dépayser, et même à le surprendre avec cette bataille finale plutôt spectaculaire.
Maurice Jarre arrive à trouver un peu de souffle dans sa partition illustrant les marches dans le désert.
Il est aussi dommageable de constater qu’il a dû s’effacer devant la chanson « Plaisir d’amour » et le fameux et énigmatique « Boudin » de la Légion étrangère.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène de guerre entre les tribus arabes et la légion étrangère. Spectaculaire en dépit des exploits du soldat Marco qui restant impressionnantes nuisent à la crédibilité du propos.
L’ANECDOTE
Deux ans plus tôt Dick richard avait adapté toujours avec David Zelag Goodman le roman de Raymond Chandler « Adieu ma jolie » (« Farewell, my lovely« ) (1975) avec Robert Mitchum et Charlotte Rampling qui eut un certain succès.