HOMARD FLAMBÉ (LE) ré-intitulé LE BATEAU D’ÉMILE
- Annie Girardot, Edith Scob, Jacques Monod, Lino Ventura, Michel Simon, Pierre Brasseur
- Denys De La Patellière
- Comédie
- 1965
- France, Italie
- Michel Audiard
- Jean Prodromidès
Synopsis
La Rochelle début des années 1960. Charles-Edmond Larmentiel revient dans sa ville natale pour y mourir auprès de son frère François grand armateur et propriétaire de conserveries de la ville. Mis à la porte par son père 40 ans plus tôt il a fait sa vie sous les tropiques. Il revient aussi avec la ferme intention de mettre à jour ses dispositions testamentaires vis-à-vis d’un fils naturel Emile Bouet marin pêcheur ivrogne notoire et vivant avec une prostituée…
CRITIQUE
Le film commence plutôt bien avec le retour tonitruant du fils indigne dans la famille qui donne au film un pré-générique mémorable. Mais sitôt le personnage d’Emile Bouet installé, le film ronronne secoué de-ci de-là de scènes réussies mais isolées.
D’autant que les personnages de Pierre Brasseur et (surtout) Michel Simon s’estompent au fil du récit. C’est regrettable même si Michel Simon cabotine comme ce n’est pas permis.
Le film se base alors sur le couple Ventura-Girardot. Les tourments de celui-ci paraissent alors bien fades même si Denys de la Patellière et Michel Audiard arrivent par endroits à réveiller le spectateur plongé dans une torpeur sourde.
Les dialogues portent bel et bien la signature de Michel Audiard qui n’a pas son pareil pour faire vivre un film rien que par la langue.
Si Lino Ventura n’est pas dans sa meilleure prestation, Annie Girardot, elle, pétille. La comédie seyait à merveille à la comédienne.
Bonne musique de Jean Prodromidès.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Après avoir nuitamment acheté un tourne disque et quelques galettes de vinyle, le couple ivre tombe sur une immense flaque d’eau. Emile tient absolument à préserver les pieds de sa chérie… Bonne scène de comédie.
L’ANECDOTE
Michel Audiard était entouré de quelques collaborateurs qu’il n’omettait jamais de faire figurer sur le générique. En principe la production rémunérait le dialoguiste à charge pour lui de répartir la somme à ses aides. Mais Michel Audiard qui vivait un peu au-dessus de ses moyens, « oubliait » de faire cette redistribution. La production payait alors pour la deuxième fois les collaborateurs du dialoguiste en chef.