HANNAH ET SES SŒURS
- Barbara Hershey, Carrie Fisher, Daniel Stern, Dianne Wiest, Max von Sydow, Mia Farrow, Michael Caine, Woody Allen
- Woody Allen
- Comédie dramatique
- 1986
- Hannah and her sisters
- USA
- Woody Allen
- Extraits de musiques classiques, Extraits de standards de jazz
Synopsis
New York années 1980, trois sœurs vont vivre une crise dans leur vie quotidienne. Il y a d’abord Lee qui vit en couple avec Frederick un artiste peintre bien plus âgé qu’elle et qui vit cloîtré dans son atelier. Elliot le mari de Hannah se lasse de son couple et est irrésistiblement attiré par Lee. Enfin Holly ex cocaïnomane vit aux crochets de Hannah. Elle veut être actrice à Broadway mais les castings qu’elle passe ne sont jamais concluant. Elle décide avec une amie à elle de monter une entreprise de restauration financée par Hannah. Enfin Mickey ex mari d’Hannah est producteur de télévision et est persuadé de perdre l’ouïe. Effectivement les premiers tests ne sont pas rassurants…
CRITIQUE
Film sur la forme (une famille suivie pendant une année d’une fête à une autre) en hommage à Ingmar Bergman et son film « Fanny et Alexandre » (« Fanny och Alexander« ) (1982). Woody Allen considère le réalisateur suédois comme un maître. Et dans ses films le new-yorkais y fait souvent référence.
Tout commence par un générique qui nous annonce que nous sommes bien en train de regarder un film de Woody Allen. Fond noirs typographie élégante et musique de jazz. Nous sommes en pays (re)connu.
Là où le spectateur est un peu plus surpris c’est que le ton est moins léger que pour ses films antérieurs. Seul le personnage de Mickey (l’hypocondriaque) en quête de spiritualité engendre de la comédie. Pour le reste on ne sait pas de quel côté va basculer le film.
Woody Allen nous livre une fois de plus un hymne d’amour pour sa ville de New York avec une visite guidée des plus belles façades des buildings, puis une rue de maisons et enfin des promenades dans un Central Park sous la lumière de l’automne.
Le film pêche sur le fait qu’il se situe sur une année glissante de Thanksgiving à Thanksgiving mais que le tournage n’ a eu lieu que sur quelques semaines en automne. Il manque donc des scènes estivales, hivernales et printanières. Mais ce n’est après tout que détail.
L’histoire de cette famille dont le pilier central Hannah (le personnage le plus stable) est magnifiquement rendue. On passe d’un personnage à l’autre sans encombre.
Les trois actrices sont très bien comme la plupart du temps chez Woody Allen qui sait les mettre en valeur Dianne Wiest ramène un oscar à la maison. Michael Caine ne fait pas que du tourisme dans ce nouvel univers qu’il aborde et rafle l’oscar du meilleur second rôle.
Inutile de dire qu’une fois de plus Woody Allen pioche dans le jazz et le classique pour en retirer le meilleur afin d’illustrer son film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Elliot amoureux comme un jeune gamin court autour du pâté de maisons où vit Lee pour faire semblant de la rencontrer fortuitement. Michael Caine un peu ridicule dans son vaste manteau mais aussi touchant de sincérité.
L’ANECDOTE
Après coup Mia Farrow n’a pas apprécié tant que ça le film. Elle a jugé que Woody Allen s’était trop inspiré de la famille de sa famille (elle est alors sa compagne), et qu’avec ce film il a pu faire passer le message qu’il avait été attiré par une des trois sœurs de Mia Farrow.