GUERRE DES OTAGES (LA)
- Barry Sullivan, Frank Avianca, George Kennedy, Haydee Politoff, John Mills, Raf Vallone, Rita Tushingham
- Edward Dmytryk
- Policier, Thriller
- 1975
- The human factor
- Grande Bretagne, USA, Italie
- Peter Powell, Thomas Hunter
- Ennio Morricone
Synopsis
Naples années 1970, John Kinsdale un matin comme un autre quitte sa femme et ses trois enfants. Il se rend à la base militaire de l’OTAN où il travaille sur des programmations militaires sur ordinateur. Le soir quand il rentre chez lui la police est sur les lieux, sa famille a été méthodiquement tuée. Après les obsèques il se rend à son travail et aidé de son collègue Mike McAllister, il va utiliser les moyens informatiques à sa disposition pour retouver la trace de ces assassins…
CRITIQUE
Film en partie imprégné de l’ambiance des années de plomb en Italie ou le terrorisme national et international (entre autres violences) faisait de la péninsule transalpine un de ses terrains privilégié. En partie seulement car le film ne s’attarde pas sur les conséquences de ces violences sur l’ensemble de la société italienne.
Le film se centrant surtout sur le thème du vigilante. Façon « Un justicier dans la ville » (« Death wish« ) (1974) de Michael Winner.
Le film vaut pour l’intérêt qu’ont porté les scénaristes aux début du développement de l’internet (qui rappelons-le est une invention militaire) et des possibililtés de communication et de traçages qu’offrait cette technologie.
De nos jours cela fait sourire de voir les écrans des ordinateurs afficher les lettres une à une sur l’écran pour former des phrases. Mais il va de soi qu’en 1975 ces séquences électroniques devaient faire leur petit effet sur les spectateurs qui n’avaient pas d’ordinateurs chez eux!
Film à la violence assez crue.
On y voit quand même l’exécution d’une famille entière dont trois enfants.
Et la violence qu’exerce le père de famille Kinsdale dans sa soif de vengeance est tout aussi frappante. Contrebalancée par les reflexions frappées au coin du bon sens de la part de son ami et collègue McAllister.
George Kennedy (1925-2016) prend une part prépondérante sur l’écran, de par sa taille, mais aussi parcequ’il est de quasi toutes les scènes. Il avance dans le film comme un bulldozer avec un seul but en tête : se venger en éliminant ceux qui ont supprimé sa famille.
Le film cependant ne décolle pas vraiment. Les scènes de poursuite dans les rues de Naples n’apportent guère.
Edward Dmytryk avec des moyens supérieurs aux productions italiennes de « poliziottesco » n’apporte pas plus d’efficacité dans les scènes d’action (notamment les poursuites en voiture) que ces films italiens.
Comme à son habitude Ennio Morricone (1928-2020) signe une belle bande originale. Le thème sur la mort de la famille « Vite cancellate » avec au mileu une marche annonçant le désir de vengeance et l’obstination à y parvenir, est poignant.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’exécution méthodique et implacable de la seconde famille. Qui rappelle celle des MacBain dans « Il était une fois dans l’ouest » (« C’era una volta il west« ) (1968) de Sergio Leone.
Séquence difficile.
L’ANECDOTE
Ultime film d’Edward Dmytryk (1908-1999).