Synopsis

L’équipage de la navette spatiale a été envoyé en mission pour quelques réparations sur le télescope Hubble. Afin de faciliter le travail Hubble est amarré à la navette Explorer. C’est la docteur Ryan Stone qui est affectée à la maintenance alors que Matt Kowalski coordonne tout en profitant du spectacle spatial. Quand le centre de Houston lance une alerte à propos de débris spatiaux s’approchant à très grande vitesse à cause de l’explosion d’un satellite effectuée par les russes. L’équipage n’a pas le temps de se réfugier dans Explorer et subit la pluie ultra violente de débris. Ryan Stone est propulsée dans l’espace en tourbillonnant. Elle panique. Matt Kowalski tente de la calmer et lui demande de lui donner des repères afin qu’il la localise…

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CRITIQUE

Vous n’avez jamais pris une gifle au cinéma? Alors allez voir « Gravity » et c’est une sacrée claque que vous allez prendre!

Ce film est une prouesse technique certes mais c’est avant tout un sacré film angoissant. Passée les 5 premières minutes d’exposition qui nous plongent de suite en plein espace, le film vous attrape par le col et ne vous lâche plus. Vos nerfs sont mis à rude épreuve, et vous perdez autant de litres de sueurs que les astronautes.

Comme on peut faire un film claustro-phobique dans une immensité. Et rien de plus immense que l’espace. Celui-ci tout en offrant un spectacle extraordinaire (la terre vue de l’espace avec ses aubes incroyables et ses aurores boréales somptueuses) peut devenir ce qui il y a de plus anxiogène. Car la mort y est soit extrêmement brutale en une fraction de seconde, ou extrêmement lente par épuisement des réserves d’oxygène.

Voici donc l’enjeu du film : échapper à ses deux types de morts dans un enchaînements de catastrophes et d’incidents techniques.

Il faudra à l’astronaute faire face aux quatre éléments : le manque d’oxygène (l’air), l’incendie dans l’ISS (le feu), l’attraction terrestre à bord du Shentzu (la terre), et enfin la noyade lors de l’amerrissage (l’eau). Cette confrontation aux éléments fera de l’héroïne, une nouvelle femme. Le cadrage en contre-plongée à la toute fin en est l’expression même.

Le film a été salué par les techniciens de l’espace comme étant tout à fait plausible bien que pour l’instant fictionnel. Ce qui n’est pas pour rassurer les futurs candidats aux voyages spatiaux.

Alfonso Cuarón a dû utiliser des techniques jusqu’à présent inédites au cinéma pour parvenir à ce rendu si réaliste. Le travail en amont (avant l’arrivée des acteurs) a été une des plus grandes nouveautés pour cette production. De plus la 3D n’est pas de l’ordre du gadget  pour ce film. Son utilisation sert véritablement le récit et les ressentis dans l’espace.
De plus le réalisateur, même dans les moments de grandes tensions, permet au spectateur par de longs travelling spatiaux et des mouvements amples à sa caméra d’appréhender l’ensemble des enjeux de la scène. Il ne cède pas aux facilités des scènes tremblées et illisibles très en vogue depuis quelques années.
Il permet aussi au spectateur de se placer dans le scaphandre du docteur Ryan par une caméra subjective ce qui dans les moments critiques vécus par l’astronaute celui-ci en est quasiment réduit à respirer comme la protagoniste du film.

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L’écriture scénaristique accumule les incidents, les accidents et les catastrophes mais reste dans le domaine du crédible. Elle permet de maintenir une tension constante dans le récit cinématographique. La grande force de l’écriture est d’avoir renoncé à toute scène située dans les locaux de la NASA à Houston et ainsi avoir ôté tout pathos inévitable.

Sandra Bullock confirme tout le bien que je pensais d’elle malgré quelques boulets qu’elle traîne comme l’inutile suite de « Miss Détective » , »Miss FBI, divinement armée » (« Miss Congeniality 2: Armed and Fabulous« ) (2005) de John Pasquin et « All about Steve » (2010) de Phil Traill nanars incommensurables. Depuis le superbe « The blind slide » (2009) de John Lee Hancock et son Oscar de meilleure interprète l’actrice trouve un second souffle dans sa carrière et obtient des rôles plus étoffés dans leur écriture et plus ambitieux. Avec son interprétation impeccable la voici relancée dans la course aux oscars en tant que favorite.

George Clooney est irrésistible. Son charisme et sa cool attitude qui n’est pas sans rappeler Cary Grant fonctionnent pleinement.

Enfin la musique de Steven Price bien que magnifique est parfois un peu trop usité dans le film et souvent bien trop en amont des scènes de catastrophes. Ce sera le seul bémol de cette critique.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Propulsée dans l’espace suite à une pluie violente de débris de satellite le docteur Ryan s’éloigne dans l’espace en tourbillonnant sur elle – même, puis la caméra se loge dans le scaphandre et le spectateur se trouve en train de valser dans l’espace dans un tourbillon sans fin.

L’ANECDOTE

Le casting final n’est pas celui voulu avant tournage. Ont été pressenties Angelina Jolie, Marion Cotillard, Natalie Portman, Scarlett Johansson pour le rôle du Docteur Ryan. Pour le rôle de Matt Kowalski c’est tout d’abord à Robert Downey Jr. qu’avait pensé Alfonso Cuarón.

NOTE : 19/20

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