GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE (LA)
- Arthur O'Connell, Dorothy Provine, Jack Lemmon, Johnny Silver, Keenan Wynn, Larry Storch, Natalie Wood, Peter Falk, Ross Martin, Tony Curtis, Vivian Vance
- Blake Edwards
- Aventures, Comédie, Road movie
- 1965
- The great race
- USA
- Arthur A. Ross, Blake Edwards
- Henry Mancini
Synopsis
Années 1910, le Grand Leslie et le Professeur Fatalitas se disputent les records idiots alliant la révolution du moteur à explosion et l’acrobatie. Le professeur Fatalitas n’est pas du genre fairplay puisqu’il invente des stratagèmes avec d’improbables machines pour saboter celles du Grand Leslie. Jusqu’au jour ou le Grand Leslie décide de se lancer en automobile dans une course autour du monde de New York à Paris en passant par l’Alaska. Défi relevé aussi par Maggi Dubois une jeune suffragette qui se fait embaucher par un grand journal pour y participer…
CRITIQUE
Ceux qui ont vu le dessin animé Satanas et Diabolo « Dastardly and Muttley in their flying machine » en version originale reconnaîtront bien les caractères du Professeur Fatalitas et son comparse et souffre douleur Max, interprétés par Jack Lemmon et Peter Falk.
Dessin animé inspiré aussi du film « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines » de Ken Annakin sorti la même année que cette « Grande course autour du monde« .
Blake Edwards dédie ce film à Stan Laurel et Oliver Hardy deux grands comiques burlesques. Or du burlesque Blake Edwards nous en sert dans ce film et du meilleur! Les scènes sont inventives et les situations cocasses.
Tony Curtis en clown blanc qui séduit tout jupon passant par là est irrésistible. Mais c’est Jack Lemmon qui s’en donne à cœur joie dans un rôle de méchant de pacotille.
Le réalisateur et son scénariste Arthur A. Ross n’hésitent pas à utiliser les clichés les plus éculés et les tourner en dérision.
Par exemple le méchant joue de l’orgue mais pas dans un grand château ou une demeure coloniale. Non. Dans une masure!
Si le film a inspiré le dessin animé nommé plus haut il s’est aussi inspiré de « Bip Bip et le coyote » (« Wil E. and Road runner ») ou du méchant loup chez Tex Avery. Jack Lemmon reprenant les mimiques et maniant le comique de geste souvent en deux temps comme la technique comique du double take utilisée par Cary Grant qui en faisait sa spécialité dans « Arsenic et vieilles dentelles » de Frank Capra.
Peter Falk est un surprenant majordome souffre douleur et complice de son terrible maître Fatalitas sur lequel retombe les conséquences des catastrophes inventées par ce dernier.
Enfin Nathalie Wood est tout à fait à l’aise dans cette comédie. Elle est l’atout charme du film.
Le film accuse cependant quelques longueurs mais bien vite oubliées.
Musique exceptionnelle de Henry Mancini musicien attitré de l’œuvre de Blake Edwards.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La bagarre générale dans le saloon de la ville de Borracho. Les cascadeurs cassent le décor consciencieusement!
L’ANECDOTE
Le film est un gouffre financier. Blake Edwards ne tourne que deux scènes par jour accumulant les retards. La scène de la bataille des tartes durera 3 jours de tournage! Le studio n’entrera pas dans ses frais.
D'ACCORD AVEC VOTRE COMMENTAIRE...NATALIE WOOD FUT ''TOURMENTEE' DURANT LE TOURNAGE,FAIT DE TENTATIVE DE SUICIDE EN ''FIESTA'' JUSQU'AU PETIT MATIN...SOURCE:''NATALIE WOOD:A LIFE''PAR GAVIN LAMBERT-EN ANGLAIS...
Merci Jean-Michel pour cette anecdote. Revenez quand vous voulez!