Synopsis
Un prisonnier s’évade de la centrale de Melun. Sur le mur il laisse un message « Le gorille vous salue bien« . Il est aidé de l’extérieur par un certain Mauricet, son collègue barbouze. Car Géo Paquet dit le gorille est espion non officiel. Il travaille pour « le vieux » qui l’envoie dans les missions les plus périlleuses. Mauricet et Géo Paquet découvrent un de leur collègue assassiné et dont le corps est emmuré. Pour Mauricet il n’y a pas de doute cela vient de la bande de Casa. Géo Paquet somme son collègue de ne pas chercher à venger le mort…
CRITIQUE
Premier volet de ce qui de viendra une (mini) série de films ayant pour héros « le gorille ». Lino Ventura endosse avec la conviction qu’on lui connaît, l’habit de cette brute épaisse, fine fleur barbouzarde de l’espionnage franco français.
L’acteur fait de son physique l’atout du film, il balance les humains comme on jette un meuble à travers la tronche de ses ennemis, il ouvre les portes barricadées à la force du poignet, assomme à tour de bras, et à l’occasion raisonne aussi.
Les dialogues et les situations sont mâtinées d’humour.
Les relations entre le gorille et son supérieur sont plutôt gratinées.
La distribution est très bonne. Je rends hommage à Robert Berri grand second rôle français des années 1950 aujourd’hui oublié mais qui endossait le rôle de petite frappe avec un grand talent.
Bernard Borderie (1924-1978) grand faiseur de films pour le grand public parvient à ses fins avec le talent qu’on lui (re)connaît.
Film de divertissement qui remplit tout à fait son cahier des charges.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Notre super espion préfère entrer dans les logements par les échafaudages plutôt que par les escaliers. Il en redescend par les mêmes moyens. Ne démentant pas le surnom de « gorille ».
L’ANECDOTE
C’est Roger Hanin qui succédera à Lino Ventura pour reprendre le costume du gorille. « La valse du gorille » (1959) de Bernard Borderie, « Le gorille a mordu l’archevêque » (1962) de Maurice Labro.