Synopsis
1986 deux agents britanniques (Alec Trevelyan 006 et James Bond 007) des services secrets de sa Majesté attaquent un barrage soviétique qui abrite des armes chimiques. Mais l’opération qui débutait bien (trop bien) tourne au vinaigre, les deux hommes sont stoppés par le général Ourumov et ses hommes qui tiennent en joue 006. James Bond achève de poser les explosifs et les programme sur 3 minutes plutôt que 6. Le général Ourumov exécute 006 mais il ne peut empêcher l’explosion du complexe ainsi que la fuite de James Bond par un audacieux saut libre où il rattrape un avion léger…
CRITIQUE
Après l’échec de « Permis de tuer » (« License to kill« ) (1989) de John Glen, six années de batailles sur les droits et le refus de Timothy Dalton de poursuivre le rôle. Arrive le nouveau James Bond.
Le grand ménage été fait : Par la force des choses (décès en 1991) exit Richard Maibaum, et Maurice Binder (décès la même année) créateur de 14 génériques de la saga mais les quatre derniers n’étaient guère innovants.
Exit ensuite (je l’espère) grâce à une introspection éclairée de Michael G. Wilson qui se contente d’être co-producteur. Exit aussi John Glen au style un peu vieillot.
Donc pour remplacer tout ce petit monde arrive du sang neuf sur une saga en crise.
On joue gros, mais on met le paquet dès le début du film. Il est vrai que c’est limite énorme mais ça passe. A la fin du pré-générique la salle a applaudi (authentique) à l’audace des scènes d’actions qui se sont enchaînées.
Martin Campbell met de la testostérone dans cet épisode où l’action prime.
C’est à quelques moments too much (lors de la poursuite en char d’assaut dans les rues de Saint Petersbourg) mais le film ne nous laisse pas le temps de réfléchir et enchaîne les séquences spectaculaires les unes aux autres. Le film recolle à son époque dans la manière de filmer et redonne à la saga James Bond la primauté de l’action.
Pierce Brosnan s’avère être un excellent choix.
Très proche du personnage de 007 interprété par Sean Connery. L’agent secret fait montre de violence quand nécessaire et garde un côté humour british sans tomber dans la parodie des années Roger Moore.
De plus l’acteur assure sur le plan physique lors des scènes d’action.
Autres grandes trouvailles le rôle interprété par Famke Janssen en tueuse éminemment sexuelle et sadique. Et un méchant ancien collègue et ami de James Bond, Sean Bean est impeccable.
Le générique signé Daniel Kleinman rend hommage au travail de Maurice Binder tout en lui donnant la modernité qui commençait à manquer. Il passe pour un des meilleurs génériques de la saga et Tina Turner au passage s’offre un tube international sur la musique de Bono et The Edge de U2.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Bien entendu la fin de la scène d’ouverture extravagante et casse-gueule mais qui emporte l’adhésion (en général).
L’ANECDOTE
Les habituels studio de Pinewood étant indisponibles occupés par le tournage du film « Lancelot, le premier chevalier » (« First knight« ) (1995) de Jerry Zucker. Ce sont des hangars appartenant à Rolls Royce qui servirent avantageusement de studio modulables.