Synopsis

Début 1945, l’armée allemande est en déroute, partisans hollandais et américains pressent les allemands en constant repli. Trois soldats américains avec la complicité d’un soldat allemand s’évadent d’un stalag. Un seul sera repris et abattu. Joe Mortimer dit « Sésame » est un gangster enrôlé dans l’armée. A peine en sécurité, il prend contact avec les partisans pour s’emparer des plans des bases des V2 mais surtout des diamants dérobés par les nazis et cachés dans la kommandantur. Il bénéficie de l’appui du capitaine O’Connor pilote d’avion, et de la femme du général allemand hostile aux SS…rueducine.com-la-gloire-des-canailles-photo

CRITIQUE

Alberto De Martino (1929-2015) est typiquement ce que l’on appelle un réalisateur de filone (de genre).

Réalisateur de peplum lorsque c’était en vogue au début des années 1960, puis reconverti au western quand la vague déferla au milieu des années 1960 après le premier film Sergio Leone « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ) (1964), puis sur les rails des films d’espionnages après les premiers succès de James Bond, puis passant au giallo après les sensations des films de Dario Argento  « L’oiseau au plumage de cristal » (« L’uccello dalle piume di cristallo« ) (1970), et au poliziottesco dans les années 1970 « Milan calibre 9 » (« Milano calibra 9« ) (1972) de Fernando Di Leo.

Le problème c’est que quel que soit son sujet et son filone Alberto De Martino reste un imitateur. Un « appliqueur » de règles préétablies par les autres.
Pas la moindre trace de génie.
Juste un pourvoyeur d’entrées faciles, pour un cinéma italien paradoxal de ces années-là. Un cinéma à la fois le plus créatif au monde et le plus rabâché par une multitude de tâcherons dont le but est de faire entrer de l’argent en un temps record quitte à user jusqu’à la corde des genres en moins de 5 ans.rueducine.com-la-gloire-des-canailles-photo (3)

Alberto de Martino reprend le filone du film de guerre 1939-1945 agrémenté d’un casse.
L’histoire qu’il nous raconte est bien improbable et bien des fois risible dans son traitement et son scénario écrit sur un coin de table par une armée mexicaine de scénaristes.

Adolfo Celi, John Ireland et Howard Ross ne semblent pas très concernés par leur personnage.
Les fumeuses péripéties passent dans une indifférence non feinte de la part du spectateur.
Heureusement Daniela Bianchi, magnifique, qui a vu de la lumière sur un studio de Cinecittà passe devant la caméra déguisée en infirmière puis s’incruste dans le film. Cela ragaillardit nos yeux dont les paupières pesaient.

Quant à Ennio Morricone il signe une musique fonctionnelle. Certes la musique de générique est martiale et tonitruante et le thème romantique de Cristine est admirable mais le reste est un peu anecdotique… comme le film.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pour atteindre le coffre fort de la Kommandantur qui est un château entouré de douves, le commando de gangsters décide d’y aller en plongée. L’eau y est aussi limpide que celle d’une piscine. Cela doit être parce que c’est tourné dans une piscine !

L’ANECDOTE

Sergio Leone disait « Je suis le père de 50 fils de pute… » il devait sûrement penser à Alberto de Martino (parmi bien d’autres) en disant cela. Ce dernier ayant largement pillé le western italien avec des films comme « 100 000 dollars pour Ringo » et « Django tire le premier« .

NOTE : 09/20

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