Synopsis
Région parisienne, Bastien, Julie et Roland sont trois flics en tenue. Ils patrouillent la nuit. Après une constatation d’un vol dans un commerce, ils sont appelés sur un tapage nocturne dans un quartier chic. Ils se rendent sur place. Effectivement la musique tourne volume à fond. Ils tapent à la porte mais sans réaction. Quand ils ouvrent Bastien est tué net par un coup de feu tiré d’un individu au bout du couloir. Simon réplique et blesse sérieusement le tireur. Le soir lendemain Simon et Julie sont convoqués l’un après l’autre dans le bureau du commissaire. Celui-ci leur assure de son soutien et leur propose un poste différent en attendant l’enquête. Il tend à Julie un rapport pré-rédigé, expliquant que l’homme sur lequel ils ont tiré est un fils de député.
CRITIQUE
Nicolas Boukhrief réalise un polar noir assez bien tenu de par son interprétation. Un peu moins par son écriture.
Le film n’évite pas quelques facilités notamment sur la fin du film. Parfois aussi un manque de crédibilité, même si l’on sait qu’il peut s’en passer de belles dans nos beaux commissariats de police.
L’accumulation des forfaits et des meurtres par les deux flics est disproportionnée.
Cependant le spectateur suit les péripéties de ce couple de flics sans le moindre ennui. Il est même plutôt accroché avec cette histoire de cachets d’amphétamines nouvelle génération d’une puissance extrême et d’une couleur fluorescente des plus intrigante.
Il faut saluer la performance de Cécile de France toujours parfaite et celle de Fred Testot qui quitte les habits de clown de la télévision pour explorer un personnage qui n’hésite pas à utiliser la violence.
A noter la belle composition de Nicolas Marié en commissaire pris entre marteau et enclume et qui décide de sacrifier ses deux flics pour les besoins politiques et pour sauver sa propre carrière.
La réalisation de Nicolas Boukhrief est efficace dans les alternances et les dosages des temps forts et des temps faibles. Le rythme de son film est parfait.
Comme il l’avait montré déjà dans son film « Le convoyeur » (2004), il maîtrise très bien sa réalisation et son montage.
Le souci reste donc encore celui de l’écriture qui manque toujours de rigueur.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Les trois flics en tenue arrivent devant la porte où le son d’une HiFi est au maximum. A peine ouvrent-ils la porte laissée ouverte qu’un coup de feu retentit et l’un deux tombe raide mort. Scène choc.
L’ANECDOTE
La première intention d’écriture de Nicolas Boukhrief était de suivre un seul flic enquêteur. C’est sa production qui lui a suggéré de féminiser le film. C’est ainsi que c’est devenu un couple d’enquêteurs.