Synopsis
Fin des années 1930 un dimanche après-midi au vélodrome de Montrouge, Marcel employé modèle chez Mercandieu, un joailler, rencontre Jo « les bras coupés » et Loulou. Un gagne-petit dans les arnaques et les « cassements », et une fille de joie dont le souteneur en taule a un rude besoin de pognon pour ne pas manger à l’ordinaire. Marcel tombe immédiatement amoureux de Loulou une brune au langage fleuri. Marcel les invite à boire un verre à la sortie du vélodrome. Il cherche à obtenir un rendez-vous avec Loulou mais celle-ci se dérobe. Elle lui promet juste de le revoir le dimanche prochain. Le lundi matin Marcel raconte son dimanche à son collègue, quand survient Renée la fille Mercandieu. La voici jalouse de Loulou. Elle est amoureuse de Marcel…
CRITIQUE
Très bonne comédie.
Le trio Fernandel, Michel Simon, Arletty est grandiose.
Adapté d’une pièce de théâtre, le film est finalement assez peu théâtral. Il s’aère dans des bars, un restaurant, un cinéma, à l’opéra et même lors d’une longue promenade à bicyclette.
L’adaptateur et dialoguiste Michel Duran a du se régaler à mettre dans la bouche d’Arletty et de Michel Simon des mots d’argot, et de langage de titis parisiens.
L’intrigue se tient bien, ainsi que la rivalité entre Loulou et Renée.
La comédie fonctionne sur son rythme, ses dialogues mais surtout sur le charisme des acteurs qui nous promènent du côté des voleurs à-la-tire, et des prostituées qui en pincent pour leur homme, malgré les danses qu’elles reçoivent de leur part.
Un des derniers grands rire avant les années noires de l’occupation.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Durant le fric-frac Jo et Loulou se font surprendre par la fille Mercandieu. Jo dont le courage n’est pas légendaire pour les gros coups se sent mal: ses jambes ne le tiennent plus il tombe à point nommé sur une chaise.
L’ANECDOTE
Entre Fernandel et Michel Simon il y a de l’eau dans le gaz. Ils ne retourneront plus jamais ensemble.