Synopsis
Trois jeunes étudiants, deux français Philippe et Daniel et un hollandais Hans, font un voyage touristique en Thaïlande. Ils se sont rencontrés là-bas par hasard et ont lié une amitié temporaire mais sincère. Pour les deux français c’est le moment du retour. Ils laissent à Hans chacun leur herbe à fumer qu’ils n’ont pas utilisé. Deux ans après Philippe qui s’apprête à passer un concours pour être chercheur scientifique, est interrompu pendant des cours particulier qu’il donne à son domicile. Un avocat d’Amnesty International lui apprend que Hans a été arrêté le lendemain de leur départ en possession d’une quantité de drogue qui le condamne à mort. A moins que lui et Daniel décident de rejoindre Hans et assument leur part. Ce qui lui sauverait la vie. Mais il faut faire vite la sentence sera exécutée dans 5 jours…
CRITIQUE
Pierre Jolivet pose une belle et bonne question: Sauver une vie mérite-t-il d’en sacrifier une plusieurs autres? La réponse sera donnée d’une façon plus spectaculaire par Steven Spielberg avec « Il faut sauver le soldat Ryan » (« Saving private Ryan« ) (1998).
Le problème du film de Pierre Jolivet c’est le scénario qui n’est pas très crédible. On a du mal à croire qu’Amnesty International mette si longtemps à trouver les deux amis de voyage de celui qui est condamné.
L’autre gros problème du film se situe à la fin dans l’aéroport. Là on ne comprend plus les motivations de Daniel à partir en Thaïlande.
François Cluzet compose un chômeur père de famille enfermé dans une vie un peu morne et qui voit en ce retour en Thaïlande une aventure. Il est vraiment très bon.
Mais Pierre Jolivet parvient à nous faire comprendre que l’essence du film réside dans les consciences de ses personnages. Le désir de sauver un homme, balancé par la peur de laisser dans les geôles thaïlandaises (qui ont une sale réputation) leur jeunesse, leur avenir et peut-être leur vie.
Patrick Bruel est moins juste et ce jeu un peu faible déséquilibre le film.
Kristin Scott Thomas commence à se faire une renommée au cinéma. Mais son jeu n’est pas non plus aussi affûté qu’il ne le sera une petite dizaine d’années plus tard.
Ici l’on remarque plus son physique légèrement androgyne qui lui donne tant de charme.
Excellente musique de Serge Perathonner et Jannick Top qui retravailleront sur les films du réalisateur.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Daniel en pleine nuit à la veille du départ décide d’aller dire au revoir à sa famille. Mais tout le monde qui le croyait parti (et pour un bon moment) le rejette. D’autant que Daniel a médiatisé son choix. Et qu’il leur donne le sentiment qu’il n’est qu’un lâche.
L’ANECDOTE
C’est avec ce film qui a eu un gros succès commercial que Pierre Jolivet s’est véritablement fait un nom au cinéma.
NOTE : 12/20
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